En Côte d’Ivoire, les candidats aux législatives ont jusqu’à ce vendredi soir 18h pour déposer leurs dossiers de candidatures. Le délai, initialement fixé au 20 janvier, a été prolongé de deux jours par la Commission électorale à la demande des partis politiques. Les électeurs seront appelés à renouveler l’Assemblée nationale le 6 mars prochain.
Au sein des états-majors politiques, les trois semaines qui viennent de s’écouler auront été compliquées à gérer. Dans l’opposition, l’unité affichée en début de mois aura été de courte durée. Le FPI tendance Affi N’Guessan accusait, il y a quelques jours, le PDCI et l’EDS, la plateforme pro-Gabgbo, de discuter de candidatures uniques entre eux en laissant les autres partis de la coalition d’opposition à l’écart. Le FPI Affi a donc décidé de faire cavalier seul. Des tiraillements internes qui ont aussi provoqué le retrait du Cojep de Charles Blé Goudé de la plateforme CDRP.
Le GPS, le groupement politique de Guillaume Soro, a annoncé de son côté qu’il ne présentait pas de candidat sous ses couleurs, tout comme dix autres petits partis.
Cette période de sélection des candidats aura donc sérieusement malmené le front de l’opposition né lors de la campagne présidentielle.
Les candidats sans étiquette
Autre difficulté pour les partis, se conformer à la nouvelle loi sur la représentativité des femmes. Loi qui impose un quota de 30% de candidates. Les partis d’opposition ne cachaient pas leur difficulté à aligner des femmes dans la course.
Enfin, autre inquiétude dans les partis quels qu’ils soient : le nombre de candidatures sans étiquettes. De nombreux candidats non retenus pourraient se présenter en indépendants et grignoter les voix de leurs formations respectives.
La Commission électorale publiera les candidatures le 31 janvier avant de les transmettre pour validation au Conseil constitutionnel. La campagne débutera le 26 février pour s’achever le 4 mars. (rfi)