Malgré un dossier vide et des preuves absentes, le journaliste azerbaïjdanais Polad Aslanov va rester en prison. Son entourage et les ONG de défense des droits de l’homme dénoncent depuis des mois un procès politique et une atteinte grave à la liberté de la presse.
Sa femme dénonce un jugement inique et un tribunal assujetti aux ordres du pouvoir. Car l’appel formé par la défense de Polad Aslanov vient d’être rejeté. Il reste donc sous le coup d’une condamnation-choc : 16 ans de prison qui lui ont été infligés au mois de novembre pour haute trahison.
La justice de Bakou lui reproche d’avoir vendu des secrets d’État à l’Iran. Mais rien n’est venu étayer ces accusations que Polad Aslanov dénonce depuis toujours comme un dossier fabriquée pour le faire taire.
Avant son arrestation, ce journaliste chevronné travaillait pour plusieurs sites d’informations respectés, réputés pour leur ligne critique des autorités. Il avait publié des enquêtes fouillées sur la corruption au sein des services de sécurité azerbaïdjanais.
Reporters ans frontières (RSF) réclame un procès équitable et un soutien médical pour Polad Aslanov qui a entamé il y a huit jours une grève de la faim afin de faire valoir ses droits. Il promet de porter son cas jusqu’à la Cour suprême. (Rfi)