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ALGERIE. Le journaliste Khaled Drareni et des détenus du Hirak libérés après une grâce du président

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Une trentaine de prisonniers du Hirak ont été libérés vendredi en Algérie Une dizaine de prisonniers du Hirak ont été libérés vendredi en Algérie, après une grâce accordée par le président Abdelmadjid Tebboune, à trois jours du 2e anniversaire du soulèvement de ce mouvement de contestation du pouvoir. Le journaliste Khaled Drareni a également retrouvé sa liberté, a annoncé son avocat.

L’Algérie a libéré vendredi 19 février plus de 30 détenus d’opinion au lendemain d’une grâce accordée par le président Abdelmadjid Tebboune à trois jours du 2e anniversaire du mouvement algérien de contestation Hirak. Le journaliste Khaled Drareni, devenu symbole du combat pour la liberté de la presse, a également retrouvé sa liberté, selon une annonce de son avocat à l’AFP. 

« Au total, 33 personnes ont été libérées jusqu’ici. Les procédures sont en cours pour le reste », a indiqué un communiqué du ministère de la Justice sans préciser leurs noms.

Des photos et vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent des détenus retrouvant leurs proches dans plusieurs régions du pays. Devant la prison de Koléa, à l’ouest d’Alger, familles, proches, journalistes et militants, attendaient la libération des prisonniers.

Beaucoup espéraient la sortie du journaliste Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison en septembre dernier et devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie. Peu avant sa libération, il n’était pas certain que le correspondant en Algérie de la chaîne TV5 Monde et de Reporters sans frontières, puisse bénéficier de la mesure présidentielle.

M. Drareni, 40 ans, attendait que la Cour suprême se prononce le 25 février sur son pourvoi en cassation.

Selon le militant Zaki Hannache, engagé dans la défense des prisonniers d’opinion, ces libérations ont notamment eu lieu dans les wilayas (préfectures) de Bordj Bou Arreridj, Tebessa, M’sila (est), Saïda (ouest), ainsi que dans le Sud, à Tamanrasset et Adrar.

Jeudi 18 février, dans un discours à la Nation très attendu, Abdelmadjid Tebboune a annoncé une grâce présidentielle en faveur de dizaines de détenus du Hirak, perçue comme un geste d’apaisement à l’égard du mouvement de protestation.

« En tout, entre 55 et 60 personnes rejoindront à partir de ce soir ou demain leurs familles », a-t-il promis, en référence aux personnes graciées, sans divulguer de noms. Un tweet de la présidence algérienne a précisé que la mesure concernait les « auteurs de crimes liés aux technologies de l’information et de la communication ».

Selon le CNLD, quelque 70 personnes sont actuellement en prison en lien avec le « Hirak » et/ou les libertés individuelles. Des poursuites fondées dans au moins 90% des cas sur des publications critiques envers les autorités sur les réseaux sociaux.

Deux ans après, le Hirak continue à manifester contre le « système » politique

L’initiative du président Tebboune survient à la veille du deuxième anniversaire du Hirak , le 22 février 2019, qui a forcé l’ex-homme fort Abdelaziz Bouteflika à quitter le pouvoir en avril 2019.

Le mouvement continue d’exiger le démantèlement du « système » politique en place depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962. Des appels à manifester lundi 22 février dans tout le pays circulent sur les réseaux sociaux.

Des milliers d’Algériens s’étaient déjà rassemblés mardi 16 février à Kherrata (est), ville considérée comme le berceau du soulèvement, pour réclamer « la chute du régime » et « la libération des détenus d’opinion ». (France24/Afp)

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