L’avion a atterri ce mercredi matin à Accra pour la première livraison au monde de vaccins du dispositif Covax. Ces doses gratuites sont censées lisser les inégalités entre pays riches et à faibles revenus face à l’approvisionnement en vaccin. Pourquoi le Ghana est-il le premier pays à bénéficier de ce programme ?
D’après l’OMS, le choix du Ghana s’est fait « en fonction de divers facteurs, notamment un plan de déploiement solide et des restrictions sanitaires bien en place ». Le Ghana avait dû prouver que son personnel de santé et ses équipements de chaîne du froid étaient prêts à soutenir une distribution rapide.
Ce plan de déploiement commence aujourd’hui, avec l’arrivée à Accra des 600 000 doses du vaccin AstraZeneca/Oxford, fabriqué par le Serum Institute of India et expédié par l’Unicef depuis Mumbaï.
Première phase de vaccination en mars
Dans les prochains jours, ces doses seront distribuées dans les centres de santé à travers tout le pays, en priorité dans les villes d’Accra, Kumasi et Obuasi, où le nombre de contaminations est particulièrement élevé.
La première phase de vaccination aura lieu le 2 mars. Le premier à recevoir son vaccin sera le président ghanéen, Nana Akufo-Addo. Seront ensuite vaccinés les professionnels de santé en première ligne dans la lutte contre le Covid-19, les personnes à la santé fragile et celles âgées de plus de 60 ans. Mais aussi un panel de hauts responsables politiques et religieux triés sur le volet.
Dans un second temps, les vaccins seront administrés au reste de la population. Il y a quelques jours, le responsable du plan de vaccination au Ghana, Kwame Amponsa-Akyianu, avait promis que le Ghana vaccinerait 20 millions de personnes, soit les deux tiers de sa population totale.
Mais la difficulté n’est pas seulement de se procurer le vaccin. Il faut aussi convaincre la population de se faire vacciner, alors que les fausses informations et les théories du complot circulent très largement. (Rfi)