Accueil ALERTE Présidentielle au NIGER. Des heurts éclatent, l’opposition clame sa victoire

Présidentielle au NIGER. Des heurts éclatent, l’opposition clame sa victoire

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La tension est montée d’un cran, mercredi, au Niger où l’opposition a revendiqué sa victoire à la présidentielle après l’annonce officielle de celle du candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum. Cette situation a provoqué des manifestations de mécontentement dans plusieurs villes du pays.

Le candidat de l’opposition au Niger, Mahamane Ousmane, a revendiqué, mercredi 24 février, la victoire à la présidentielle de dimanche dans un discours reçu par la presse au lendemain de l’annonce officielle des résultats provisoires par la Commission électorale donnant pour vainqueur Mohamed Bazoum, candidat du pouvoir.

« La compilation des résultats des PV en notre possession à travers nos délégués dans les différents bureaux de vote nous donnent gagnants avec 50,3 % des voix », a affirmé Mahamane Ousmane depuis son fief de Zinder, dans le sud-est du pays, dans un discours dont une vidéo a été reçue par l’AFP et authentifiée auprès de cadres de son parti.

L’accès au réseau internet était très réduit mercredi matin dans la capitale Niamey et à Zinder, deuxième ville du pays, sans qu’un lien direct avec la revendication de Mahamane Ousmane puisse être clairement établi.

À Agadez, dans la circonscription de Timia, « le taux de participation de 103 % a été rapporté avec un score de 99 % en faveur du candidat du pouvoir », a accusé le candidat de l’opposition dans son discours prononcé dans la nuit de mardi à mercredi depuis son fief de Zinder, selon son parti. « Dans ces zones, nos délégués ont été contraints sous la menace d’armes à feu à signer les PV, sans aucune possibilité de porter des observations », a-t-il affirmé.

Des heurts dans la capitale

Cette annonce a été suivie mercredi matin par des heurts dans la capitale, notamment dans le quartier central du grand-marché où au moins une station essence Total a été vandalisée.

Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre – les premiers jetant des pavés contre les seconds répondant par des gaz lacrymogènes – ont également été constatés par des journalistes de l’AFP.

La veille, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait donné vainqueur, avec 55,75 % des voix, Mohamed Bazoum, dauphin du président sortant Mahamadou Issoufou, selon des résultats provisoires qui doivent être confirmés par la Cour constitutionnelle. (France)

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