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SENEGAL. Ces opposants passés par la case prison

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Accusé de viol, le député Ousmane Sonko dénonce un « complot » pour l’écarter de la course à la présidentielle. Avant lui, Idrissa Seck, Karim Wade et Khalifa Sall ont connu des déboires judiciaires ravageurs pour leur carrière.

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Depuis le début du mois de février, le Sénégal vit au rythme de l’affaire Ousmane Sonko, du nom de cet opposant accusé de « viols » et de « menaces de mort » par une employée d’un salon de massage où il avait ses habitudes. La semaine dernière, le dossier a pris un tour politique lorsque le député de 46 ans a été interpellé pour « trouble à l’ordre public » et « participation à une manifestation non autorisée » alors qu’il se rendait, entouré d’un important cortège de sympathisants, à sa convocation au tribunal.

Son arrestation a provoqué des manifestations qui ont parfois dégénéré en pillages, saccages et heurts entre jeunes et forces de l’ordre. Des violences qui ont fait au moins cinq morts – onze selon le Mouvement de défense de la démocratie (M2D), qui mène la contestation.A Dakar, la place de la Nation, épicentre de la contestation sénégalaise

Ousmane Sonko, qui a été libéré lundi 8 mars sous contrôle judiciaire, se dit victime d’un complot ourdi par le chef de l’Etat, Macky Sall, afin de l’écarter de l’élection présidentielle de 2024. Lors du précédent scrutin, le candidat antisystème, leader du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), était arrivé en troisième place, avec 15,7 % des voix, derrière Macky Sall (58,3 %) et Idrissa Seck (20,5 %). Pour ses partisans, cela ne fait aucun doute : ces accusations sont une aubaine pour le chef de l’Etat, qui se débarrasserait ainsi d’un nouvel adversaire encombrant… après Karim Wade et Khalifa Sall.

Ces dernières années, plusieurs hommes politiques de premier plan ont été visés par la justice au Sénégal, un pays salué pour son respect du jeu démocratique. Rappel de trois affaires emblématiques qui ont défrayé la chronique. (Le Monde)

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