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RDC. 30 condamnations à mort pour «rébellion» et violences à la clôture du Ramadan

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La justice n’a pas trainé en République démocratique du Congo (RDC) après les heurts de jeudi 12 mai à Kinshasa à l’occasion de la fin du Ramadan sur fonds de rivalités à la tête de la communauté musulmane congolaise. Affrontements entre des membres de cette communauté puis avec des éléments des forces de l’ordre venus s’interposer. Une trentaine de personnes avaient alors été interpellées et ont été déférées devant les juges. Comme promis jeudi soir par le gouvernement, le tribunal de grande instance de Kinshasa–Gombe a déclenché une procédure de flagrance ce vendredi, toute une journée d’instruction et une nuit entière de débat et plaidoirie. Au final, 30 des 41 prévenus ont écopé de condamnations à mort. Un seul a écopé d’une peine de 5 ans et 5 autres ont été acquittés. 

Le procureur est resté ferme tout au long de l’audience retransmise à télévision d’État. Dès l’ouverture, ce vendredi en milieu de journée, il a soutenu que les prévenus s’étaient comportés, « en terroristes », « ils se sont attaqués aux forces de l’ordre », a-t-il ajouté. Ils ont « blessé la République » et la « la nation a été émue des actes ignobles » un jour sacré pour les musulmans. 

Certains prévenus ont été identifiés via des images diffusées sur les réseaux sociaux et visionnées en pleine audience. La majorité d’entre eux a démenti toute implication dans les violences. Mais à en croire les officiers de police appelés à la barre, les prévenus se sont rendus coupables de rébellion, pour le simple fait d’avoir résisté aux sommations.

« Procès de masse »

Le jugement est tombé comme un couperet avant le lever du soleil au palais de Justice : tentative de meurtre, associations de malfaiteurs, destruction méchante ou alors coups et blessures.

Le tribunal s’est par contre déclaré incompétent pour juger cinq mineurs. Dans la salle d’audience, la police a brandi des morceaux de brique, des bâtons et des pierres qui auraient servi de projectiles.

Des objets que les prévenus n’ont pas reconnus. Leurs avocats ont promis de faire appel, certains dénonçant un jugement, « complaisant et non motivé » à l’issue d’un « procès de masse ». (Rfi)

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