Trois cent trente sept personnes sont mortes, 1 199 magasins et 200 centres commerciaux ont été mis à sac. Les violences ont aussi révélé le désordre au sommet de l’Etat.
Les chiffres ne suffisent pas pour prendre la mesure des dommages subis par l’Afrique du Sud lors de la vague de pillages qui s’est étalée sur une semaine, mi-juillet, après l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma. Des évènements qui ont menacé de plonger le pays dans un chaos sans retour. Après la fièvre des vols à grande échelle et grand spectacle – on n’avait encore jamais assisté à un embouteillage de pillards avec pick-up, véhicules divers et chariots sur une autoroute de Durban, la ville la plus touchée, dans le sud-est du pays –, une forme de normalité inquiète s’est imposée. Des chaînes de solidarité s’organisent. Après les jours sombres, le génie national semble à l’œuvre….(Le Monde Afrique)