Cela fait cinq ans que le journaliste Amadou Vamoulké est aux mains de la justice camerounaise. L’ex-directeur de la radio-télévision publique camerounaise est accusé du détournement de plusieurs millions d’euros. Une nouvelle audience a eu lieu hier lundi sans qu’aucune condamnation n’ait été prononcée par la justice. A l’issue de cette audience, la 74ème, le procès a été a nouveau renvoyé, au 24 août cette fois. Cela doit s’arrêter, selon l’ancien directeur général de Radio France, Alain Massé.
Alain Massé estime que l’intégrité du journaliste n’a jamais pu être mis en cause par l’accusation. L’ancien directeur général de Radio France est interrogé par Victor Mauriat du service Afrique de RFI.
« Les procédures à l’encontre d’Amadou Vamoulké ne reposent sur aucune charge. A plusieurs reprises, l’accusation a fait valoir qu’elle avait besoin de renvoyer le procès pour fournir une liste de témoins, pour finalement admettre qu’elle renonçait à produire les témoins, il n’y en avait pas… Il faut préciser qu’Amadou Vamoulké est incarcéré effectivement ce lundi 26 juillet, depuis exactement cinq ans.
L’ONU, mais aussi de nombreuses organisations internationales et le gouvernement, notamment le gouvernement français et américain, ont demandé au gouvernement camerounais sa libération. Il a 71 ans, il souffre… Actuellement, il risque une amputation de ses membres inférieurs, comme cela a été certifié par des professeurs de l’université de Yaoundé.
Amadou Vamoulké, aujourd’hui, c’est notre cause à tous, c’est la cause de tout un chacun. Des pétitionnaires de quarante-deux pays réclament en vain, depuis cinq ans, sa libération immédiate ». (rfi.fr)