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RDC. Bavures policières dans le cadre de la lutte anti-Covid-19

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En République démocratique du Congo (RDC), après des bavures policières dans le cadre des contrôles sanitaires liés à la pandémie de Covid-19, l’heure est aux condamnations. La justice militaire a condamné à mort, lundi 9 août, un policier pour le meurtre de son supérieur lors d’un contrôle de port du masque (ou cache–nez, comme on dit sur place). Un cas qui illustre la montée des bavures ces dernières semaines, dont certaines mortelles.

La procédure a été rapide et l’agent de police, Nkalenda Ntumba, a été jugé en flagrance, le 9 août. Le tribunal militaire de Ngaliema lui a infligé la peine de mort, commuée en perpétuité. Le 28 juillet dernier, il avait tiré par « inadvertance » sur son supérieur, derrière lequel s’était réfugié un homme coupable de ne pas porter de cache–nez.

Le tireur est sommé par le tribunal de payer aux parties civiles une somme de 20 000 USD de dommages.

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, avait déjà indiqué que ce policier était un élément irrégulier. Il avait quitté la province du Kasaï Central où il était affecté, pour s’installer à Kinshasa, sans ordre. Des cas similaires avaient poussé Sylvano Kasongo à dénoncer des recrutements irréguliers au sein de la police.

D’autres bavures ont été rapportées dans l’est du pays. Pas plus tard que le weekend dernier, dans la ville de Bukavu, un policier a ouvert le feu sur un collègue pour mauvais partage de l’argent perçu lors des opérations de contrôle de port du cache-nez.

Dans le territoire de Masisi, c’est une élève de 16 ans qui est morte, fin juillet, tuée par un militaire pour n’avoir pas payé 0.25 USD à la barrière du village de Loashi, une barrière érigée illégalement à quelque vingt mètres de son école. (rfi.fr)

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