Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.
La situation en France
Le nombre de décès quotidiens liés au Covid-19 a encore augmenté en Polynésie française, avec 54 morts entre vendredi et dimanche, a annoncé lundi la Direction de la Santé de cette collectivité d’outre-mer. Trois cent onze Polynésiens sont décédés du Covid-19 depuis le début de l’épidémie, dont plus de la moitié au cours des trois dernières semaines, en raison de la diffusion rapide du variant Delta dans une population peu vaccinée. Les comorbidités, comme le diabète et l’obésité, sont par ailleurs très fréquentes.
La Direction de la Santé a recensé 7.591 Polynésiens actuellement positifs au Covid-19 sur une population de 280.000 habitants. Un nombre de cas sous-estimé, puisque la plupart des asymptomatiques ne sont pas testés. Le gouvernement local fait en effet porter l’effort des soignants sur le traitement des patients et la vaccination plutôt que sur les tests et estime que le taux d’incidence, qui a dépassé 2.800/100.000 habitants la semaine dernière, n’est « plus calculable ». La présidence de la Polynésie française, qui était un centre de tests jusqu’à la semaine dernière, a été transformée en vaccinodrome du lundi au samedi.
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés dans les services de soins critiques est toujours au-dessus des 2.000 patients, selon les données publiées lundi par les autorités sanitaires. Avec 235 personnes placées en réanimation ces dernières 24 heures (103 dimanche, 165 samedi), les services de soins critiques accueillent lundi 2.215 patients (2.128 dimanche, 2.106 samedi). Cet indicateur, scruté de près par les autorités sanitaires, était passé sous la barre des 1.000 patients le 7 juillet. Le nombre d’hospitalisations est toujours important avec 11.007 patients (10.651 dimanche, 10.463 samedi), dont 943 en 24 heures. Avec 108 décès en 24 heures, le nombre de décès atteint désormais les 113.480 depuis le début de l’épidémie de Covid-19.
Le vaccin anti-Covid de Pfizer pleinement autorisé aux Etats-Unis
Les Etats-Unis ont pleinement autorisé lundi un premier vaccin contre le Covid-19, celui de Pfizer/BioNTech, une décision qui pourrait permettre d’aider à convaincre certains hésitants, mais aussi pousser davantage d’institutions à imposer la vaccination, dans un pays où le variant Delta fait rage. Dans la foulée de l’annonce, le Pentagone a ainsi fait savoir que tous les membres des forces armées américaines devraient à l’avenir être vaccinés contre le Covid. Le calendrier exact de cette mesure, qui concerne 1,4 million de soldats d’active, devrait être détaillé dans les prochains jours. Le vaccin de Pfizer bénéficiait depuis décembre d’une autorisation d’urgence, et a déjà été injecté à des millions de personnes aux Etats-Unis.
Cette autorisation complète concerne les personnes de 16 ans et plus, a déclaré dans un communiqué l’Agence américaine des médicaments, la FDA. Le vaccin continue à être disponible pour les enfants et adolescents de 12 à 15 ans sous son autorisation conditionnelle. La décision de la FDA est « la référence absolue », a déclaré le président américain Joe Biden lors d’une allocution. « Ceux qui attendaient cette autorisation complète devraient aller recevoir leur dose maintenant », a-t-il plaidé. « J’espère que cette autorisation aidera à augmenter la confiance dans notre vaccin », a renchéri dans un communiqué Albert Bourla, le PDG de Pfizer. Selon un sondage de la Kaiser Family Foundation en juin, environ trois adultes américains non vaccinés sur dix avaient déclaré qu’ils seraient plus enclins à recevoir une injection si l’un des sérums était complètement approuvé par les autorités sanitaires.
Le bilan dans le monde
La pandémie de Covid-19 a fait au moins 4.430.846 de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi lundi à 10H00 GMT par l’AFP à partir de sources officielles.
Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec 629.371 décès, devant le Brésil (574.848 morts), l’Inde (434.756), le Mexique (253.155) et le Pérou (197.879).
L’OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est calculé à partir des chiffres officiels. (ParisMatch)