L’enquête dite des Pandora Papers accusant des centaines de responsables politiques et leurs proches d’avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, va « améliorer la transparence financière » internationale, a estimé lundi le président kényan Uhuru Kenyatta, sans s’exprimer sur les allégations le concernant.
Publiée dimanche, cette enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), à laquelle ont collaboré environ 600 journalistes, a été nommée en référence à la légende de la boîte de Pandore. Elle s’appuie sur quelque 11,9 millions de documents provenant de 14 sociétés de services financiers et a mis au jour plus de 29.000 sociétés offshore. L’enquête affirme notamment que M. Kenyatta – qui affirme vouloir combattre la corruption – possède secrètement avec six membres de sa famille un réseau de onze compagnies offshore, dont l’une possède des actifs évalués à 30 millions de dollars.
Uhuru Kenyatta est le fils du premier président du Kenya, Jomo Kenyatta. Sa famille domine la vie politique du pays depuis son indépendance et possède un vaste empire dans les affaires, notamment dans les secteurs des transports, de l’assurance, de l’hôtellerie, de l’agriculture et de la banque. Cette enquête « va contribuer à améliorer la transparence financière et l’ouverture nécessaires au Kenya et à travers le monde », a déclaré M. Kenyatta dans un communiqué….(Africa Radio)