Pour la première fois depuis 1973, les chefs d’Etat n’ont pas été invités à ce rendez-vous politique. Ce sont des jeunes d’Afrique et de la diaspora, acteurs du monde de l’entreprise et de la société civile qui ont été conviés à venir ce 8 octobre à Montpellier pour faire part de leurs réflexions sur les relations entre la France et l’Afrique.
C’est une rupture dans la méthode que met en avant la présidence française à quelques jours de ce sommet. Une rupture pour mettre la France en phase avec les acteurs du changement en Afrique. « Le sommet Afrique France traditionnel : un chef d’Etat et 54 chefs d’Etat en face nous semble effectivement un format obsolète. » indique-t-on à l’Elysée.
Montpellier va donc privilégier le dialogue avec les acteurs de terrain : entrepreneurs, artistes, militants de la société civile. Pour tenter un double déclic : « Déclic dans l’esprit de nos interlocuteurs africains, dit-on à la présidence française, pour qu’ils comprennent que nous sommes à l’écoute, nous sommes présents. Et déclic dans les méthodes de travail de notre réseau pour être davantage en prise avec ces formes de changement, ces aspirations. »
Ce « Nouveau Sommet Afrique France » a été préparé par des concertations ces derniers mois dans 12 pays d’Afrique, mais également au sein de la diaspora africaine en France. Les travaux ont été dirigés par le professeur Achille Mbembe, qui remettra ce mardi 5 octobre son rapport et animera vendredi un dialogue, en plénière, entre une douzaine de jeunes et Emmanuel Macron. Des ateliers sur cinq thèmes auront également lieu.
« Ce ne sera pas un show, ce ne sera pas un événement sans lendemain », assure l’Elysée qui promet des annonces et espère que Montpellier sera un levier pour transformer la relation entre la France et l’Afrique. (rfi.fr)