« Le Groupement territorial des garde-côtes d’Alger et un hélicoptère de recherche et de sauvetage des Forces navales ont procédé, samedi 16 octobre 2021, au sauvetage de 13 immigrants clandestins et au repêchage de quatre corps d’autres immigrants noyés (à la suite du) chavirement de leur embarcation à 16 miles nautiques (environ 29 kilomètres) au nord de la ville d’Alger. » Ces mots ont été rédigés par le ministère de la Défense, qui a publié un communiqué dimanche 17 octobre.
Le communiqué ne précise pas la nationalité des victimes, dont les corps ont été repêchés par les garde-côtes algériens. Toutefois, le plus souvent, il s’agit d’Algériens, observe l’Agence France-Presse.
Une recrudescence des départs de migrants
En dépit des naufrages et des risques mortels de la traversée de la Méditerranée, les harraga algériens sont de plus en plus nombreux à prendre la mer, en direction habituellement des côtes espagnoles. Le mot « harraga » (littéralement « les brûleurs ») se réfère au fait que les jeunes clandestins mettent souvent le feu à leurs documents d’identité pour les détruire en arrivant à destination, afin d’éviter d’être rapatriés en Algérie. Selon les chiffres publiés par le ministère algérien de la Défense, 4 704 harraga ont été interceptés depuis le début de l’année, dont plus de la moitié durant le mois de septembre.
La recrudescence des départs de migrants a été accentuée par la pandémie de Covid-19. Plus de 8 000 interceptions ont été effectuées par les garde-côtes algériens en 2020. L’Algérie a voté en 2009 une loi visant à « combattre l’émigration clandestine » qui prévoit des peines allant jusqu’à six mois d’emprisonnement pour les contrevenants, mais cela n’a pas eu d’effet dissuasif sur les départs. (Le Point)
