mercredi, mai 8, 2024
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Coup d’Etat au SOUDAN. Macron condamne le putsch «avec la plus grande fermeté»

« J’exprime notre soutien au gouvernement de transition soudanais et appelle à la libération immédiate et au respect de l’intégrité du Premier ministre et des dirigeants civils ». Comme d’autres dirigeants, Emmanuel Macron a dénoncé le coup d’État auquel l’armée soudanaise a procédé lundi matin en arrêtant le Premier ministre Abdallah Hamdok et plusieurs personnalités civiles impliquées dans le processus de transition démocratique du pays.

Au mois de mai, le président de la République avait décidé de prêter environ 1,25 milliard d’euros au Soudan pour l’aider à solder son arriéré de dette avec le Fonds monétaire international (FMI) et accélérer la transition démocratique, deux ans après la révolution qui a mené à la chute du régime d’Omar el-Béchir, précipitée par l’armée.

Avant Paris, Berlin avait aussi fait part de son inquiétude, demandant que les actions de l’armée « cessent immédiatement » pour permettre une « transition politique pacifique ».

La communauté internationale inquiète

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné lundi « le coup d’Etat militaire en cours » au Soudan et réclamé la libération « immédiate » du Premier ministre Abdallah Hamdok. « Il faut assurer le plein respect de la charte constitutionnelle pour protéger la transition politique obtenue de haute lutte », a-t-il affirmé sur Twitter.

« J’appelle les forces armées à relâcher immédiatement les détenus » dont les arrestations sont « inacceptables », a quant à lui estimé l’émissaire de l’ONU au Soudan Volker Perthes. Il appelle les forces en présence à renouer avec un « débat de bonne foi ».

Samedi et dimanche, l’envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, se trouvait à Khartoum où il a notamment été reçu par Abdallah Hamdok, il a réagi rapidement : « les États-Unis sont profondément alarmés par les informations faisant état d’une prise de contrôle militaire du gouvernement de transition. Cela serait contraire à la Déclaration constitutionnelle et aux aspirations démocratiques du peuple soudanais et est tout à fait inacceptable », a-t-il dit, affirmant que ces manœuvres pourraient remettre en question les aides américaines au Soudan.

Quelques heures plus tard, l’ambassade des États-Unis à Khartoum a défendu la même position : « Nous appelons tous les acteurs qui perturbent la transition au Soudan à se retirer et à permettre au gouvernement de transition dirigé par des civils de poursuivre son travail important pour atteindre les objectifs de la révolution » de 2019.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheita Ligue arabe s’est dit « préoccupé » par les « développements » au Soudan ; le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, « a appris avec une profonde consternation la grave évolution de la situation au Soudan », selon un communiqué de l’organisation panafricaine. Il a appelé à « la reprise immédiate des consultations entre civils et militaires ».

La Commission européenne a de son côté appelé à la « libération rapide » des dirigeants civils du gouvernement du Soudan et à « ce que les moyens de communications ne soient pas entravés pour permettre de joindre ceux qui en ont besoin », alors qu’Internet a été coupé dans de nombreuses zones du pays, semble-t-il. (Le Parisien)

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