Accueil ALERTE BURKINA FASO. Cérémonie en hommage aux victimes de la répression d’octobre 2014

BURKINA FASO. Cérémonie en hommage aux victimes de la répression d’octobre 2014

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Le président Kaboré a déposé une gerbe de fleurs au pied du monument dédié aux victimes des manifestations des 30 et 31 octobre 2014 qui ont précédé la chute de Blaise Compaoré, il y a tout juste sept ans. Mais les familles des victimes ont déploré notamment l’absence d’une prise en charge de l’État et demandé que le président déchu, aujourd’hui exilé en Côte d’Ivoire, réponde devant la justice burkinabè aux différentes poursuites dont il fait l’objet.

Après la lecture des noms de toutes les personnes tuées durant l’insurrection populaire et le coup d’État de septembre 2015, le président Roch Marc Christian Kaboré a déposé une gerbe de fleurs au pied du moment dédié aux héros nationaux. Il a souligné que le combat des 30 e 31 octobre 2014, était celui pour la démocratie.

« C’était un combat pour lutter contre la gestion à vie du pouvoir d’État. Ces personnes ont donné leur vie pour que la démocratie soit recentrée au Burkina Faso, pour que désormais, chacun qui arrive sache qu’il n’y aura que deux mandats à faire et que, après, ce sont d’autres personnes qui gèrent le pays. Il n’y a personne d’indispensable au Burkina Faso. Il faut que cela soit bien retenu par tous. »

Roch Marc Christian Kaboré a saisi l’occasion pour interpeller ses compatriotes à s’unir, comme ce fut le cas il y a sept ans, face au terrorisme pour sauver le Burkina Faso.

« Si nous allons regarder simplement les difficultés que nous rencontrons et que nous allons nous mettre à passer notre temps à surfer sur cela, nous ne sauverons pas le Burkina Faso. C’est un engagement patriotique. C’est à ça que cela nous interpelle. »

Quant à la prise en charge des blessés et des familles de victimes, le président du Faso a assuré que des discussions sont en cours avec les différentes associations pour la finalisation des dossiers en instance.

Selon Nebon Bamouni, porte-parole des familles des victimes, sept ans après l’insurrection populaire, il y a encore des insuffisances dans la prise en charge des familles et des blessés : « Il a été entendu, dans nos échanges avec le président, que l’on puisse pouvoir définir un fonds qui puisse s’occuper de la prise en charge des pupilles de la Nation. Aujourd’hui, avec le contexte de la sécurité, la problématique de la mise en œuvre de cette loi se pose avec acuité parce que cela aurait pu permettre également de prendre en charge les enfants de ceux qui sont tombés les 30 et 31 octobre 2014, ceux qui sont tombés pendant le coup d’Etat et également toutes ces personnes qui sont victimes d’actes terroristes au niveau de nos forces armées. »

Cette commémoration se déroule au moment où les présumés assassins du président Thomas Sankara et des collaborateurs sont devant le tribunal militaire. Pour ces familles, l’ouverture de ce procès demeure l’un des acquis de cette lutte qui a conduit à la chute de l’ex-président Blaise Compaoré. Ces familles attendent également le traitement judiciaire de leur dossier, mais exigent surtout la présence de l’ex-président Blaise Comparé devant les tribunaux.

« Nous voulons que le président du Faso fasse tout pour tout, pour que l’ex-président Compaoré rentre pour faire face à la justice. Nous ne voulons pas qu’il soit jugé par contumace. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui et il faut que le président du Faso use de tout son pouvoir pour qu’il revienne faire face à la justice », a martelé Pouahoulabou Victor, président de l’Union des victimes de l’insurrection et du coup d’État de septembre 2015.

Pour tous ces blessés et familles de victimes, il faut la justice avant tout processus de réconciliation. (rfi.fr)

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