Jour de vote lundi 1er novembre en Afrique du Sud, qui organise ses élections locales. Plus de 26 millions de citoyens inscrits sur les listes sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants au sein de 257 municipalités. Le Congrès national africain (ANC), en perte de vitesse depuis 2006 à l’occasion de ces scrutins locaux en raison de la mauvaise gestion de certaines villes et de l’accumulation d’affaires de corruption, espère éviter le pire et conserver la majorité des municipalités.
Ces élections sont avant tout un test pour le parti au pouvoir. Lors du dernier scrutin local de 2016, l’ANC avait déjà subi un sérieux revers en perdant les villes de Johannesburg, Pretoria et Port-Elizabeth. Désormais, le parti espère ne pas passer sous la barre symbolique des 50% des votes à l’échelle nationale.
Et pour cela, le président Cyril Ramaphosa a donné de sa personne, offrant d’utiliser son image sur les affiches de campagne et multipliant jusqu’au bout les déplacements. Il a choisi de jouer la carte du « mea culpa » en reconnaissant les erreurs commises par l’ANC à l’échelle locale, alors que selon l’auditeur général, la gestion des finances des exécutifs locaux a globalement empiré lors de ces dernières années.
Mais la perte de vitesse de l’ANC ne bénéficiera pas forcément au principal parti d’opposition, l’Alliance Démocratique, critiqué pour son manque de représentativité. Finalement, le mode de scrutin, en partie proportionnel, et la fragmentation du paysage politique devraient, selon les experts, faire émerger davantage de gouvernements de coalition, en particulier dans les grandes villes, alors que la majorité absolue sera difficile à atteindre. (rfi.fr)