Accueil ALERTE Environnement. La FRANCE aidera l’AFRIQUE DU SUD à sortir du charbon

Environnement. La FRANCE aidera l’AFRIQUE DU SUD à sortir du charbon

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Quand on a grandi « au milieu des mines de charbon » et que l’on devient ministre de l’Écologie, il y a parfois des annonces qui résonnent plus intimement que d’autres. Alors, ce mardi après-midi, au moment de signer à la COP26 de Glasgow (Écosse) un accord de partenariat entre la France et l’Afrique du Sud pour l’aider à sortir de sa dépendance au charbon, Barbara Pompili a évidemment eu une pensée pour le bassin minier de son enfance. L’Afrique du Sud consomme essentiellement de la houille pour produire son électricité et est le douzième émetteur mondial de gaz à effet de serre (et le premier en Afrique). La France, les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Union européenne se sont engagés ce mardi à soutenir ses efforts pour en finir avec les énergies fossiles et se lancer dans le renouvelable. Sur une enveloppe totale de 8,5 milliards, la France mettra à elle seule 1 milliard sur la table. Cet accord a nécessité des mois de préparation et Barbara Pompili s’est rendue il y a quinze jours en Afrique du Sud pour s’assurer que les autorités locales ne feraient pas machine arrière. « Le pays venait d’annoncer avoir rehaussé ses ambitions en matière écologique mais en rencontrant sur place mon homologue, Barbara Creecy, j’ai senti qu’elle était un peu hésitante parce qu’ils sont aujourd’hui à 90 % dépendants du charbon », nous confie la ministre française. « Ce tête-à-tête a débloqué les choses » Pour convaincre son interlocutrice, Barbara Pompili évoque alors… son enfance. « J’ai eu un long entretien avec elle au cours duquel je lui ai expliqué que j’avais vécu dans le bassin minier en France et que j’avais bien conscience de l’importance d’anticiper avec les habitants et salariés l’après-charbon, de les aider socialement et économiquement à développer d’autres filières ». « Ce tête-à-tête a débloqué les choses », affirme le conseiller diplomatique de la ministre de l’Écologie Kevin Magron. Concrètement, la France aidera financièrement et techniquement l’Afrique du Sud à développer des énergies renouvelables, investir dans les voitures électriques et l’hydrogène. « Quand on sait que ce deal permettra d’économiser des centaines de millions de tonnes de CO2, on peut estimer que c’est un accord très rentable d’un point de vue climatique », glisse un conseiller de la ministre. Alors que la France s’est elle-même engagée à fermer ses centres de production d’électricité fonctionnant à la houille, l’accord signé avec l’Afrique du Sud prévoit à terme la fermeture de neuf centrales à charbon dans le pays. (Le Parisien)

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