Le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, a repris ses opérations de rapatriement de réfugiés de la RDC vers la Centrafrique. Lundi 15 novembre, une quarantaine de personnes a quitté le camp de Inké, près de la ville de Gbadolite (dans le Nord-Ubangi), à bord d’un vol humanitaire pour retourner dans leur pays. Selon l’organisation des Nations Unies, plus de 200 000 Centrafricains vivent actuellement sur le sol congolais.
De nombreux réfugiés encore hésitants
Sourire aux lèvres, ils sont une quarantaine à l’aéroport, prêts à être rapatriés… Des hommes, des femmes et des enfants qui nés dans la province du Nord-Ubangi. Alexandre, un Congolais d’une cinquantaine d’année a formé une famille avec une Centrafricaine. Le couple fait partie des volontaires au retour. « Ce n’est pas une décision hasardeuse, je suis Congolais, nous avons eu trois enfants. C’est un acte d’amour que de retourner avec elle dans son pays, mais aussi un acte de responsabilité. Je le fais pour mes enfants. Je suis mécanicien et là-bas en Centrafrique, je vais facilement m’intégrer avec ma petite famille. Dieu va nous aider. »
Pour Giscard, un Centrafricain de 56 ans, « c’est le grand jour ». « On n’est pas mieux que chez soi », lâche-t-il en montant à bord de l’appareil. Sur le tarmac, Vianey Bengaye, est venu dire au revoir à ses compatriotes. Ce représentant des réfugiés du camp Inké, a décidé de ne pas rentrer. « Je peux dire qu’ils sont courageux. Je suis ému de voir ces enfants partir, mais comme c’est la volonté de leurs parents, on ne peut pas les empêcher. Avec tout ce qu’il se passe, on n’est pas sûr qu’il y ait la paix. »
La majorité des Centrafricains hésite encore à rentrer. C’est un choix difficile explique Liz Ahua, cheffe du HCR en RDC : « Ce que nous savons, c’est que les réfugiés se sont renseignés sur ce qui se passe chez eux. Ils ont décidé de rentrer parce qu’il y a la paix dans les localités d’où ils proviennent. Il s’agit des préfectures de Lobaya et Ombala – Mukoko. »
À leur arrivée en Centrafrique, le HCR a prévu de leur fournir de quoi vivre quelques mois. (rfi.fr)