En Ouganda, tout juste un an après les manifestations sanglantes des 18 et 19 novembre 2020, les souvenirs douloureux refont surface dans le quartier de Kiseka, à Kampala, où tout a commencé. Un an plus tard, les habitants demandent justice pour les victimes.
Au milieu de la campagne électorale de l’élection présidentielle de janvier dernier, l’arrestation du candidat de l’opposition Bobi Wine avait provoqué des manifestations massives dans tout le pays. 54 morts ont été enregistrés par les autorités et l’excès de violence des forces de l’ordre avait largement été condamné par la communauté internationale.
Caché sous les fenêtres de son bureau, tout proche du marché de Kiseka, Pius Jadwar, a observé les affrontements entre la police et les manifestants, pendant les émeutes de novembre dernier qui ont coûté la vie d’un de ses amis : « Il était juste venu me voir à mon travail. Et c’est quand il rentrait chez lui que la balle l’a touché et il est mort un peu plus tard. Il avait 26 ans. Je voulais sortir pour le voir, mais j’ai eu peur d’aller dans la rue et de mourir moi aussi. »….(RFI)