En présentant ses vœux au corps diplomatique, le président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya a réitéré son intention de conduire une transition apaisée et inclusive. Il a demandé à ses interlocuteurs d’être les porte-voix de son pays auprès de leur gouvernement et a dit que son prédécesseur Alpha Condé pourra bientôt quitter son pays et aller se faire soigner dans un pays de son choix.
Le colonel Mamadi Doumbouya dit que Alpha Condé peut partir suivre des soins médicaux dans le « pays de son choix ». Plusieurs options sont sur la table pour ce suivi médical et cela va surtout dépendre d’une condition : le colonel Mamadi Doumbouya veut qu’Alpha Condé revienne à Conakry au bout d’un mois. Cela devrait donc se jouer entre le Qatar, la Turquie ou encore les Émirats arabes unis.
Le Qatar parce que c’est un soutien d’Alpha Condé. « L’émir du Qatar avait fermement condamné le putsch le 5 septembre dernier », relève un proche de l’ex président guinéen.
La Turquie serait aussi une option de choix pour Alpha Condé, qui entretient de très bonnes relations avec le président Erdogan. Alpha Condé a fait son dernier suivi médical en Turquie. Donc pas de rupture à ce niveau là. Et pour la junte, cette option est une garantie d’un retour sur Conakry, comme on a pu le constater pour le cas du général Jean Marie Mokoko, qui avait pu être soigné à Ankara, puis rentrer à Brazzaville le 30 août 2020.
Dernière option enfin : les Émirats arabes unis. Abu Dhabi a entretenu de bonnes relations avec Alpha Condé. L’année dernière, six accords de coopération avaient été signés, cela portait notamment sur le transport aérien ou encore les mines. À noter, que le groupe émirati Abu Dhabi Ports assure la gestion du terminal de container de Kamsar, port situé à 250 km au nord de Conakry. (rfi.fr)