vendredi, avril 19, 2024
AccueilSANTEAVC (Accident vasculaire cérébral)

AVC (Accident vasculaire cérébral)

AVC : ces trois initiales, qui signifient « accident vasculaire cérébral », sont redoutées. Et pour cause : selon les chiffres donnés par la Haute Autorité de Santé dans son dossier intitulé « Accident Vasculaire Cérébral (AVC) – Parcours de soins », les AVC causent la mort de 40 000 personnes en France chaque année.

Les données de l’INSERM dans le dossier consacré à cette maladie sont encore plus éloquentes : l’accident vasculaire cérébral est la 2e cause de mortalité dans la population générale, et la 1re cause de mortalité des femmes. De plus, toujours selon les statistiques établies par l’INSERM, 1 AVC touche une personne toutes les 4 minutes, en France. Ces deux institutions sont donc formelles : un accident vasculaire cérébral est une urgence médicale absolue, compte tenu des séquelles irréversibles et graves qu’il peut provoquer au niveau du cerveau. Il est donc indispensable de savoir identifier les signes avant-coureurs d’un AVC afin de bénéficier d’une prise en charge immédiate. Et il est préférable d’en connaître les causes, afin de savoir le prévenir.

L’AVC : définition

AVC – Accident vasculaire cérébral : les trois termes utilisés pour définir cette maladie sont explicites : l’AVC est une anomalie soudaine qui touche la circulation sanguine dans le cerveau. L’accident vasculaire cérébral est parfois appelé « attaque cérébrale » dans le langage courant – à ne pas confondre avec « l’attaque cardiaque », qui caractérise l’infarctus du myocarde, donc le cœur.

Il existe en réalité deux types d’accidents vasculaires cérébraux : les infarctus cérébraux et les hémorragies cérébrales ou méningées.

  • Environ 4 AVC sur 5 sont des infarctus cérébraux. Ils sont la plupart du temps causés par un caillot sanguin (nommé « thrombus » dans le langage médical) qui bouche une artère cérébrale. C’est la raison pour laquelle les infarctus cérébraux sont aussi qualifiés de « thrombose », d’« embolies cérébrales », ou encore d’« AVC ischémiques ». Ce caillot provoque ainsi un arrêt de la circulation sanguine dans une artère, ce qui prive le cerveau d’une partie de l’oxygène et des nutriments nécessaires à son fonctionnement, ce qui mène à la mort de certaines cellules du cerveau.
  • Sur les 20 % restants d’accidents vasculaires cérébraux, 15 % sont des hémorragies cérébrales et 5 % sont des hémorragies méningées. Ces hémorragies sont le résultat de la rupture d’une artère, soit dans le cortex (pour les hémorragies cérébrales) soit au niveau des méninges (pour les hémorragies méningées).

Les symptômes de l’accident vasculaire cérébral

Le terme « attaque cérébrale » décrit bien la vitesse d’apparition des symptômes : ils sont très soudains, peuvent être très forts dès le début ou s’aggraver pendant plusieurs minutes ou même plusieurs heures. Ils peuvent apparaître à tout moment, y compris lorsque la personne est endormie. Même s’ils disparaissent spontanément, il est impératif d’appeler le 15 pour une prise en charge médicale immédiate, car il peut s’agir d’un AIT (voir ci-dessous).

Les symptômes qui peuvent laisser penser que la personne fait un AVC sont les suivants :

  • la paralysie d’une ou des deux jambes, d’un ou des deux bras, d’une partie du visage, la plupart du temps d’un seul côté (les médecins parlent d’« hémiplégie ») ;
  • la perte de la sensibilité ou une sensation d’engourdissement d’une ou des deux jambes, d’un ou des deux bras, d’une partie du visage ;
  • une grande faiblesse musculaire, des problèmes d’équilibre et de coordination ;
  • des troubles de la vision : la personne perd soudain la vision d’un œil ou de la moitié du champ visuel pour chaque œil ou voit tout d’un coup double ;
  • des troubles de la parole, car la personne ne parvient plus à articuler, et/ou à trouver ses mots, et/ou à se faire comprendre ;
  • une difficulté à rester éveillé, qui peut aller jusqu’au coma ;
  • un mal de tête très intense et soudain.

Les symptômes fluctuent en fonction de la zone du cerveau touchée, toutefois, ceux énoncés ci-dessus sont les plus fréquents.

Quelle est la différence entre un AVC et un AIT ?

L’accident vasculaire cérébral entraîne donc des lésions cérébrales, car les cellules du cerveau ont été irrémédiablement détruites. En revanche, l’AIT, qui signifie « accident ischémique transitoire » est la conséquence d’une occlusion transitoire d’une artère cérébrale, qui ne provoque pas de séquelles à long terme. Les symptômes de l’AVC et de l’AIT sont similaires. Toutefois, dans le cas d’un AIT, ils passent au bout de quelques secondes ou de quelques minutes, et la personne retrouve entièrement toutes ses fonctions cérébrales. Le danger est de confondre un AIT avec un simple malaise ou un étourdissement, car l’AIT est le signe avant-coureur d’un AVC, qui survient la plupart du temps dans les jours qui suivent. Un AIT est donc, comme un AVC, une urgence : il faut appeler les secours le plus vite possible.

Les causes de l’accident vasculaire cérébral

Les causes des accidents vasculaires cérébraux dépendent de leur type. En ce qui concerne les infarctus cérébraux, ils sont dus, en proportions égales, à :

  • Une anomalie du rythme cardiaque, la fibrillation atriale. Il s’agit du type le plus courant d’arythmie cardiaque. Elle se caractérise par le fait que les battements du cœur dans les deux oreillettes sont irréguliers, ce qui fait que le sang ne circule pas bien vers les deux ventricules et provoque des thrombus qui migrent jusque dans le cerveau. Le détachement d’une plaque d’athérome qui obstrue une artère cérébrale. Les plaques d’athérome sont les amas de cholestérol collés aux parois des artères qui ont durci et, au fur et à mesure, ont formé des plaques. Au fil du temps, ces plaques grossissent. Elles peuvent se détacher et migrer jusqu’au cerveau. Elles provoquent aussi le rétrécissement des artères, ce qui peut entraîner également la formation d’un caillot sanguin.
  • Une maladie des petites artères cérébrales.
  • Une lésion au niveau de la paroi artérielle qui a pour conséquence une infiltration de sang et donc un gonflement de la paroi.

Dans 1 % des cas seulement, l’infarctus cérébral peut être la conséquence d’une thrombose veineuse et non pas artérielle. Ces types d’AVC peuvent toucher toutes les catégories de la population, quel que soit l’âge. Cependant, les femmes jeunes sont les plus atteintes, en raison de bouleversements hormonaux et du tabagisme, souvent associé à la contraception orale.

Les accidents vasculaires cérébraux dus à des hémorragies méningées sont principalement causés par la rupture d’anévrisme, qui est la conséquence d’une dilatation anormale de la paroi de l’artère.

Les hémorragies cérébrales peuvent être le résultat d’un traumatisme, d’une malformation vasculaire ou d’une tumeur. Toutefois, la cause principale des accidents vasculaires cérébraux dus à une hémorragie cérébrale est l’hypertension artérielle.

Accident vasculaire cérébral : quand consulter ?

Selon les chiffres de l’INSERM, les séquelles d’un AVC sont graves dans 40 % des cas. Il est donc impératif d’appeler les secours le plus vite possible et au moindre doute. L’INSERM tire d’ailleurs la sonnette d’alarme, en constatant que si les AVC surviennent à un âge moyen de 74 ans, un quart des personnes affectées ont moins de 65 ans et 1 personne atteinte d’un AVC sur 10 a moins de 45 ans. D’ailleurs, le nombre d’AVC touchant des personnes jeunes est en nette augmentation ces dernières années. Car la plupart du temps, les personnes jeunes qui font un « malaise » ne soupçonnent pas qu’il s’agit en réalité d’un AIT, qui annonce la survenue d’un AVC dans les jours qui suivent. Il est donc préférable d’appeler les secours pour « rien » plutôt que de passer à côté d’un AIT.

Examens et diagnostics de l’AVC

Une personne prise en charge pour une suspicion d’accident vasculaire cérébral est orientée dans l’unité neuro-vasculaire du centre hospitalier le plus proche. Le premier examen médical établit quel est le niveau de la perte de fonction cérébrale et le degré de conscience du patient. Celui-ci subit immédiatement une IRM (imagerie à résonance magnétique) ou un scanner, qui permettent :

  • De confirmer le diagnostic d’AVC.
  • De définir s’il s’agit d’un infarctus cérébral ou d’une hémorragie cérébrale ou méningée – car la prise en charge est différente.
  • S’il s’agit d’un infarctus cérébral, de déterminer quelle est la surface de la zone cérébrale détruite et de celle qu’il est possible de sauver en mettant en œuvre un traitement en urgence.

Traitements de l’accident vasculaire cérébral

Le traitement dépend de la cause de l’accident vasculaire cérébral.

En cas d’infarctus cérébral (AVC ischémique), le traitement prend la forme :

  • d’une thrombolyse, qui consiste à dissoudre le caillot sanguin obstruant l’artère cérébrale grâce à la perfusion d’un médicament dans les veines. Si le patient ne présente pas de contre-indication, ce traitement doit être effectué dans les 4 heures 30 qui suivent la survenue de l’AVC ischémique, afin de limiter les lésions cérébrales. Toutefois, ce traitement peut entraîner des hémorragies dans certains organes.
  • la thrombectomie endovasculaire, qui consiste à retirer le caillot sanguin en passant par les artères (voie endovasculaire, qui évite d’ouvrir le crâne du patient). Cette opération doit avoir lieu au maximum 6 heures après la survenue de l’AVC. Elle est effectuée soit en même temps que la thrombolyse, soit après l’échec d’une thrombolyse ou encore si la thrombolyse est impossible.

Comment prévenir l’accident vasculaire cérébral ?

Pour limiter les facteurs de risques de faire un AVC, il faut agir sur son hygiène de vie au quotidien :

  • Avoir une alimentation saine et équilibrée – sans toutefois faire de régime, le tout étant de manger de tout en proportions raisonnables.
  • Limiter sa consommation d’alcool.
  • Pratiquer une activité physique régulière, ce qui permet de maintenir un poids de forme et d’éviter le surpoids.
  • Arrêter de fumer.
  • Consulter son dentiste deux fois par an pour un détartrage complet : de plus en plus d’études indiquent en effet que la maladie parodontale (gingivite, parodontite) augmenterait le risque de souffrir d’un AVC, en raison des bactéries libérées dans l’organisme.
  • Se protéger de la pollution, le nombre d’AVC semblant corrélé aux pics de pollution dans les grandes agglomérations. (Femme Actuelle)
ARTICLES LIÉS
- Advertisment -

Les plus populaire

Commentaires récents