Zachary Horwitz est accusé d’avoir soutiré 650 millions de dollars à des investisseurs à l’aide de faux contrats avec les plateformes Netflix ou HBO.
Son escroquerie était trop belle pour être vraie. Mais elle aura tout de même duré pendant sept ans. Zachary Horwitz, acteur d’Hollywood, plus doué pour l’escroquerie que pour la comédie, a été condamné lundi à vingt ans de prison par un tribunal de Los Angeles pour avoir soutiré 650 millions de dollars à des investisseurs à l’aide de faux contrats avec les plateformes Netflix ou HBO. Accusé d’avoir organisé cet invraisemblable système de fraude pyramidale qui lui permettait d’alimenter un train de vie fastueux, Zachary Horwitz, 35 ans, a également été condamné à rembourser 230 millions de dollars.
Les quelque 250 victimes recensées par les enquêteurs, dont beaucoup étaient les amis de Zachary Horwitz et qui ont parfois été totalement ruinées par ses malversations, ont toutefois peu de chances de revoir un jour la couleur de leur argent, parti en jets privés, voiture de sport et villa luxueuse. Zachary Horwitz prétendait acheter les droits régionaux de films pour les monnayer ensuite avec un important bénéfice auprès de grands diffuseurs comme Netflix ou HBO pour une distribution en Amérique latine.
Ils « jouaient un rôle »
Il utilisait l’argent soutiré aux uns pour rembourser les autres, avec des intérêts pouvant atteindre 25% à 45%. Mais lorsque cette pyramide de Ponzi s’est effondrée, 230 millions de dollars manquaient à l’appel. « Zachary Horwitz se présentait comme une success story hollywoodienne (…) Mais comme ses victimes l’ont appris à leurs dépens, il n’était pas un homme d’affaires prospère ou un initié d’Hollywood. Il ne faisait que jouer un rôle », ont résumé les services du procureur dans leur acte d’accusation. L’acteur, apparu dans des thrillers ou films d’horreur sous le nom de scène de Zach Avery, avait reconnu les faits en octobre dernier. Il avait avoué n’avoir jamais acheté un quelconque droit de distribution et fabriqué de faux contrats portant les noms de plateformes de vidéo à la demande prestigieuses. (Capital)