Une organisation portugaise joue sa partition dans l’aide aux populations de Cabop Delgado, victimes de violences.
Dans un village, près de Pemba, la capitale de la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, plus de 25 000 personnes déplacées, bénéficient désormais du soutien d’une organisation non-gouvernementale portugaise.
Helpo veut créer un réseau de protection sociale communautaire. « Créer un soutien pour les enfants et les jeunes, mais aussi pour leurs familles, afin qu’ils puissent s’intégrer et reconstruire leur vie », explique Carolina Reis, responsable de projet HELPO.
À Mieze, les bases d’un réseau social loin d’être virtuel ont été posées. Helpo rassemble des personnes de différents secteurs et les entraîne à détecter et à répondre aux vulnérabilités causées par la guerre.
« Le projet vise à renforcer les communautés et leurs dirigeants. Nous parlons beaucoup des premiers soins psychologiques, afin qu’ils soient attentifs aux signes que présentent les enfants et qu’ils puissent intervenir et les envoyer aux meilleurs endroits pour traiter le traumatisme que les enfants ont pu subir.’’, précise Carolina Reis.
Le fonds d’urgence scolaire sera l’un des aspects les plus visibles du projet. Il est destiné aux familles les plus vulnérables parmi les déplacés de guerre et couvrira dans un premier temps, 3 000 enfants.
L’impossibilité d’acheter du matériel scolaire et des uniformes sont deux difficultés déjà identifiées par les 11 militants du projet dans les communautés – bien que les directeurs des 16 écoles concernées aient déjà annoncé que les enfants déplacés n’ont pas besoin de porter l’uniforme traditionnel pour assister aux cours.
Pour l’instant, des enquêtes sont en cours pour définir les critères qui permettront, ensuite, au sein des réseaux de protection, de choisir les familles qui bénéficieront du soutien dans chaque communauté.
La province de Cabo Delgado est riche en gaz naturel, mais connaît des jours sombres depuis 2017, des groupes armés liés à DAesh ayant déclenché une vague d’attaques contre cette province. Un conflit qui a fait près de 4 000 morts et 800 000 déplacés. (euronews)