Accueil ALERTE RDC. A Gbadolite, au cœur des ruines du palais de Mobutu

RDC. A Gbadolite, au cœur des ruines du palais de Mobutu

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Ce palais construit au cœur de la jungle était présentée comme la deuxième capitale du Zaïre. Mais il n’a pas survécu à la chute du  » léopard ».

La ville de Gbadolite, à 1000 kilomètres de Kinshasa, la capitale de la RDC peine à retrouver son lustre, depuis la chute de son  » fondateur’, le feu maréchal président du Zaïre : Mobutu Seseseko.

Le Palais de Kalewe, résidence principale de Mobutu Sese seko, président du Zaïre. Aujourd’hui, un champ de ruines. Construit à Gbadolite, la ville créée par le Maréchal président, au cœur de la forêt vierge, à 1000 kilomètres de Kinshasa, dans la province du Nord-Ubangi, ce palais dénommé ‘’ le Versailles de la jungle’’, n’a pas survécu à la chute de son propriétaire. 

 » Si le palais est dans cet état, c’est parce que la crise bat son plein dans le pays, s’il n’y avait pas de crise, la maison de feu le Maréchal (Mobutu, ndlr) ne serait pas aussi délabrée. L’accès est ouvert dans plusieurs directions, les voleurs viennent de partout pour piller.« , explique Pierre Mokwe, agriculteur habitant Gbadolite

Route, brasseries, commerces et autres, la ville tirait véritablement profit de la position de son fondateur. Mais la mort de Mobutu a bouché l’artère qui irriguait cette ville qui était considérée comme la deuxième capitale du Zaïre. Une fin des privilèges amère pour ses habitants, environ 200 000.

« Mobutu a été diabolisé à travers la presse, toute la presse nationale et internationale, qui fait que les tombeurs de Mobutu dans un premier temps ont essayé de maintenir les infrastructures mais il s’est fait que dans la suite, peut-être par manque de moyens de se prendre en charge, ils sont entrés dans la phase de destruction. », souligne le Professeur Romain Ngama, doyen de la faculté de Gbadolite.

Dans la ville, le drapeau du Zaïre flotte encore au vent. Signe de l’attachement des habitants de Gbadolite aux années Zaïre, donc au régime Mobutu, souvent très critiqué.

« La dictature était là, qui a ses mauvais côtés, mais qui a aussi ses bons côtés qui nous a aidé pour que le pays à son temps évolue bien, bien qu’il y avait la dictature. Mais maintenant qu’il y a la démocratie, moi je trouve que maintenant on a un recul parce qu’il n’y a pas de respect des autorités de l’Etat. », expliqueOscar Oshobale, gouverneur de la province du nord Ubangi.

A Gbadolite, les populations n’ont qu’un rêve, voir leur localité retrouver son lustre d’hier. Mais ¼ de siècle après sa chute, elle peine à se relever.

« Il est inacceptable, que vraiment 25 ans après Mobutu que nous soyons dans les conditions dans lesquelles nous nous trouvons, inacceptable. On dirait que plus nous avançons dans le temps, plus nous faisons la descente en enfer. », a déclaré Dominique Bulamatari, évêque du diocèse de Molegbe.

Mais les reliques et les tombes des membres de la famille Mobutu rappellent que Gbadolite, en ruine, était une  »ville présidentielle ». (euronews)

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