De nombreux jeunes ont manifesté mardi dans la capitale malienne pour réclamer la levée des sanctions contre leur pays et le « retour à l’ordre constitutionnel »
Environ une centaine de personnes (300 selon les organisateurs), dont de nombreux jeunes, ont manifesté mardi à Bamako pour réclamer la levée des sanctions contre leur pays et le « retour à l’ordre constitutionnel ».
« Tout ce qui devait être fait pour reconquérir la souveraineté du pays, les militaires l’ont fait mais la souffrance a des limites », a lancé à des journalistes lors de la manifestation Mamedy Dioula Dramé, porte-parole du mouvement « Sauvons le Mali – Dokera ».
Les Etats ouest-africains ont pris le 9 janvier une série de mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l’encontre du Mali pour sanctionner l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années, après deux putschs en août 2020 puis en mai 2021.
La junte a opté pour une transition de deux ans alors que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) demande à Bamako d’organiser des élections en 16 mois maximum.
Pour Mamedy Dioula Dramé, « il est temps » que les autorités maliennes fassent « face aux problèmes des Maliens en trouvant une solution avec nos pays voisins » afin d’obtenir un « consensus avec la Cédéao (…) et la levée de l’embargo ».
« Nous avons marché contre le régime dictatorial », a poursuivi le porte-parole. « Ce n’est pas le nombre de manifestants qui compte mais l’intention ».
Le Mali est le théâtre depuis 2012 d’opérations de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, ainsi qu’à des violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d’autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d’exactions.
Ces violences, parties du nord en 2012, se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaine. (euronews)