Anzata Ouattara figure parmi les écrivains les plus lus en Côte d’Ivoire. Originaire de Bondoukou, une ville du nord-est du pays, elle est née en 1974.
Diplômée en journalisme, Anzata a commencé par la publication dans le magazine féminin Go Magazine de nouvelles rassemblées sous l’appellation Les coups de la vie.
Ces nouvelles, inspirées des problèmes conjugaux que les abonnés du magazine soumettent à la journaliste, finiront par être publiées en plusieurs tomes :
« J’avoue qu’à l’origine je n’étais pas écrivaine du tout. J’animais juste une rubrique dans le magazine Go en 2004. Et la rubrique a eu du succès. Cela a fait de Go le magazine numéro un de Côte d’Ivoire. Cinq ans après j’ai sorti le tome 1 des Coups de la vie. Et voilà ! Boum ! Mais bon, je n’ai pas que les Coups de la vie. J’ai écrit treize ouvrages dont sept tomes des Coups de la vie. »
Mariée, Anzata Ouattara est mère de quatre enfants. Son succès a pris une nouvelle dimension lorsque Les coups de la vie ont été adaptés sous forme d’une série télévisée :
« J’avoue que j’ai plus de succès désormais. Parce que certains n’ont pas lu le livre et quand ils voient le film, ils sont de suite curieux de découvrir le livre. Puis il y a ceux qui ont déjà lu le livre et veulent voir l’adaptation télé. »
Encensée par la critique
Anzata Ouattara a été décorée au dernier Fespaco, le festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Ses livres à succès continuent de lui rapporter des distinctions et lui permettent de se classer à la troisième place des meilleures ventes littéraires en Côte d’Ivoire, derrière Isaïe Biton et Bernard Dadié.
« J’ai reçu une distinction dans ma région, dans le Gontougo, en tant que meilleure journaliste écrivaine. Après ça j’ai reçu le prix Baobab et puis récemment, j’ai été nommée ambassadrice du Tchologo.’’
Vivre de son art
Anzata Ouattara s’est retrouvée dans l’écriture par hasard grâce à Go Magazine. Aujourd’hui, avec Les coups de la vie, dont le recueil de nouvelles en est à son septième tome, mais aussi grâce à l’adaptation télévisée, Anzata Ouattara vit de l’écriture.
« Je vis de mon art parce qu’aujourd’hui je me consacre entièrement à la littérature. J’organise même des caravanes à l’intérieur du pays chaque année, où je fais la promotion de la lecture. Et je suis par ailleurs directrice générale d’une maison d’édition qui a tout juste quatre ans. Je m’édite moi-même et j’édite d’autres auteurs. »
Au Salon international du livre d’Abidjan, qui se tient jusqu’au samedi 21 mai au Palais de la culture, le stand d’Anzata Ouattara ne désemplit pas. Les fans sont heureux de rencontrer, pour la première fois pour certains, l’auteure des livres et de la série à succès. (dw.com)