Une délégation tchadienne était à Bamako, vendredi 20 mai. avec un objectif : apaiser les tensions, après la décision du Mali de se retirer de l’alliance politico-militaire du G5 Sahel. Le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, s’est entretenu avec le président malien de la transition, le colonel Assimi Goïta.
En début de semaine, le Mali a annoncé son retrait de l’alliance politico-militaire du G5 Sahel. Bamako devait en prendre la présidence tournante depuis le mois de février, mais le contexte politique national a conduit les pays du G5 à ne pas le permettre. En cause : le bras de fer engagé avec la Cédéao pour l’organisation de futures élections au Mali.
Le Tchad a conservé la présidence du G5 mais ne cherche en aucun cas le conflit avec le Mali, parti fâché du G5 Sahel pour défendre sa souveraineté bafouée. Le ministre tchadien Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement, est venu dire au président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, que ce n’est pas contre le Tchad qu’il faut être en colère :
« Le Tchad tient énormément à ses relations bilatérales avec le Mali et a voulu réexpliquer qu’en aucun cas, il n’était responsable des problèmes qui ont conduit au départ du Mali du G5-Sahel. Le Tchad n’a aucun problème avec le Mali. »
Le président du Niger, Mohamed Bazoum, a récemment déclaré que le retrait du Mali actait « la mort » du G5 Sahel. Le ministre tchadien Abderaman Koulamallah ne partage pas cet avis : « Le G5-Sahel a été conçu sous la présidence du Mali. Cela met un peu en difficulté. Nous restons encore optimistes pour tout voir revenir dans le bon ordre. Le G5-Sahel est toujours présent. »
Le Tchad demande donc au Mali de reconsidérer sa position. Ndjamena assure mener des consultations auprès des autres pays membres afin de répondre aux préoccupations maliennes. En clair : de permettre à Bamako d’assurer enfin la présidence tournante du G5.
Enfin, à ceux qui s’interrogeaient, après le départ malien du G5 Sahel, sur un possible retrait des soldats tchadiens présents au Mali au sein des bataillons de la Minusma, le ministre Koulamallah rassure : il n’en est en aucun cas question. (rfi.fr)