Accueil ALERTE SAHARA/Législatives. Les positions des candidats à la 9e circonscription sur la question

SAHARA/Législatives. Les positions des candidats à la 9e circonscription sur la question

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Pour les candidats aux élections législatives à la neuvième circonscription des Français de l’étranger, interrogés par Yabiladi, le plan d’autonomie reste «la base la plus sérieuse et la plus crédible» pour parvenir à une solution au différend du Sahara occidental.

La France est l’un des premiers pays à avoir qualifié de «sérieux» et «crédible» le plan d’autonomie proposée par le Maroc au Sahara. Cependant, ces dernières années, l’Hexagone est devancé par les Etats-Unis, l’Espagne et d’autres pays européens, qui sont allés plus loin, en reconnaissant la Marocanité de la province ou en affirmant que le plan marocain reste «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible» pour le différend.

Dans une Newsletter adressée à l’ensemble des Français inscrits au Maroc il y a quelques jours, le candidat franco-marocain Mehdi Reddad a estimé que «la France devra être au rendez-vous de l’histoire». Promettant de porter «un projet de résolution à l’Assemblée Nationale qui reconnaisse la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental» s’il est choisi comme élu de la nation en juin prochain, il a estimé que le fait d’«aborder la thématique de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara doit se faire dans un cadre français transpartisan».

«C’est la raison pour laquelle je réunirai des parlementaires de tous les bords politiques derrière un projet de résolution appelant la France à soutenir la souveraineté marocaine sur le Sahara, rejoignant ainsi nos amis américains.»Mehdi Reddad

Auprès de Yabiladi, le candidat explique ce mardi «qu’il faut regarder tout droit l’avenir et quel destin nous voulons projeter entre la France et le Maroc». «Il faut se positionner clairement sur le sujet, car il en va de l’avenir des relations entre les deux pays. Autrement, le Maroc va se détourner des intérêts français de plus en plus vers d’autres intérêts d’autres pays et je souhaite continuer d’avoir un rapport privilégié entre la France et le Maroc», ajoute-t-il, sans cacher sa volonté d’«influer sur les positions diplomatiques traditionnelles». «Ma position sur la question du Sahara reste claire, ferme et courageuse» et que personne n’a osé porter auparavant», conclut-il.

Intensifier le dialogue France-Maroc sur le sujet

Si Mehdi Reddad reproche à ses adversaires politiques de ne «pas proposer du concret» pour les relations France-Maroc, ces derniers ne manquent pas de riposter, en affirmant eux-aussi leur soutien à la Marocanité du Sahara.

«La conviction de Madame Moreno est forte et personnelle», nous répond ce mardi l’équipe de campagne d’Élisabeth Moreno, candidate de la majorité présidentielle à la 9e circonscription des Français de l’étranger. «Le plan d’autonomie marocain est la base la plus sérieuse et crédible. En ce sens, il convient d’étudier toutes les initiatives permettant de rallier le plus de personnes possibles autour de cette conviction», ajoute la même source.

«Depuis 2006, la France soutient les initiatives marocaines. Certes, la France ne s’est pas positionnée aussi fortement que l’Espagne ou les Etats-Unis aujourd’hui, mais si elle est élue députée, Madame Moreno s’engage à maintenir et à intensifier le dialogue fort entre la France et le Maroc sur ce sujet.»Equipe d’Élisabeth Moreno

David Azoulay affirme, pour sa part, que son opinion est «définitive». «Je suis absolument pour le Sahara pro-marocain et je soutiendrai mordicus cette position une fois élu, si c’est nécessaire», ajoute-t-il.

«Je ne fais pas de déclaration spontanée sur le sujet. Je suis sur la même ligne que le Maroc sur le Sahara et je reconnais sa légitimité à revendiquer ce territoire.»David Azoulay

Tout en reconnaissant que sa position pourra lui créer des «inimitiés» en Algérie, qui fait partie de la 9e circonscription, le candidat franco-marocain affirme que sa position sur le sujet est «sans ambiguïté».

Jean-Claude Martinez, ancien vice-président du Front national (FN) et candidat pour la même circonscription, affirme, pour sa part, son soutien «évident» au plan d’autonomie, en s’affirmant comme «pro-Maroc». «Je suis arrivé au Maroc au moment de la Marche verte et très vite, j’ai intégré le cabinet de Driss Basri où je m’occupais des relations européennes», tient-il à rappeler.

«L’affaire de la marocanité des provinces sahariennes est réglée», déclare-t-il, en citant le plan proposé par le Maroc ainsi que le soutien des Etats-Unis. «Ça aurait été le rôle de la France d’arriver à la solution» au différend, regrette-t-il, en promettant de «plaider pour un soutien colossal» au plan d’autonomie.

Un «sujet qui supporte mal les déclarations sans lendemain»

Même son de cloche pour le candidat de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), le Franco-tunisien Karim Ben Cheikh. «Le Sahara pour le Maroc est comme ce qu’a été l’Alsace-Lorraine pour la France. Pour la France, c’est une question de sécurité et de réalisme», tient-il a rappelé. «Je me félicite que la France a été le premier pays à soutenir le plan d’autonomie en 2007. C’est à mes yeux aujourd’hui la base la plus sérieuse et la plus crédible pour trouver une solution dans le cadre onusien», fait-il savoir.

Karim Ben Cheikh souligne aussi que «si l’Espagne et l’Allemagne ont affirmé récemment leur soutien au plan d’autonomie, c’est le fait de gouvernements de coalition de gauche et écologistes. M. Sanchez, chef du gouvernement espagnol, est un socialiste. Mme. Baerbock, la ministre allemande fédérale des Affaires étrangères, est une écologiste». «Concrètement, la gauche et les écolos dans ces deux grands pays européens font avancer leurs diplomaties nationales sur le Sahara», ajoute-t-il.

«Si je suis élu député, je resterai surtout sérieux sur ce sujet qui supporte mal, à mon avis, les déclarations sans lendemain, et les coups de communication ratés.»Karim Ben Cheikh

Le candidat NUPES ne manque pas de s’interroger quant à la promesse de «l’ouverture d’une section LREM à Dakhla». «Aux dernières nouvelles, le gouvernement issu d’une majorité LREM regrettait la décision prise par LREM ? Ce sujet mérite un peu plus de sérieux», conclut-il. (Yabiladi)

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