D’ici à quinze jours, il sera libre. La justice américaine a donné son feu vert à la remise en liberté de John Hinckley, qui avait tenté d’assassiner le président Ronald Reagan en 1981. Après plusieurs décennies d’internement dans un hôpital psychiatrique, puis un aménagement de peine très strict, les magistrats estiment qu’il a surmonté ses troubles mentaux et peut retrouver une vie normale.
Ce jour-là, le 30 mars 1981, à l’hôtel Hilton de Washington, Ronald Reagan prononce un discours devant 5 000 membres de la Fédération américaine du travail, le principal syndicat de travailleurs aux États-Unis.
John Hinckley attend que le président américain soit sorti du bâtiment et tire six balles de revolver dans sa direction. Ronald Reagan est touché sous l’aisselle gauche : une côte cassée, le poumon perforé. Victime d’une hémorragie interne, il arrive inconscient à l’hôpital et sera réanimé de justesse aux urgences.
Maîtrisé par un badaud, Hincley sera jugé irresponsable par la justice en raison de ses troubles psychiatriques et placé à l’isolement dans un établissement spécialisé pendant plus de vingt ans.
L’enquête a montré que John Hinckley avait développé une passion amoureuse pour l’actrice Jodie Foster, après l’avoir vu jouer dans un film, et qu’il avait décidé de tuer Ronald Reagan pour l’impressionner.
En 2016, les magistrats l’avaient déjà autorisé à vivre confiné chez sa mère en Virginie. Aujourd’hui, les juges estiment qu’il est guéri et qu’il ne fait plus peser aucun danger sur la société. John Hinckley fait savoir qu’il va se lancer dans la musique et sa chaîne YouTube compte déjà 30 000 abonnés. (rfi.fr)