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SOUDAN. Beaucoup de parties absentes au dialogue national

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Au Soudan qui participera au dialogue organisé par le Mécanisme trilatéral constitué par l’ONU, l’Union africaine et l’organisation régionale Igad ? Une « réunion technique » entre les acteurs politiques et les militaires putschistes est prévue ce mercredi 8 juin dans un hôtel de Khartoum. Mais l’opposition civile et les principaux groupes armés refusent toujours d’y participer.

La coalition des Forces de la liberté et du changement n’ira pas à la réunion de mercredi, pas plus que le Parti communiste et les Comités de résistance. Le parti Oumma et son rival historique le Parti démocratique unioniste ont conjointement décliné l’invitation eux aussi.

Bref, l’opposition civile dans son ensemble et les rébellions armées du Darfour et du Kordofan sont d’accord sur ce principe brandi sur les pancartes depuis des mois dans les rues de Khartoum : selon une déclaration des FLC publiée dimanche, « « pas de négociation, pas de compromis, pas de partenariat » avec les militaires. Tout dialogue ne peut avoir pour objectif que de « mettre fin au coup d’État et d’établir une autorité civile démocratique. »

En l’état, l’équation est donc difficile à résoudre pour le Mécanisme trilatéral, secondé par la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Phee, arrivée dimanche à Khartoum. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres n’a pu qu’appeler lundi « les parties prenantes » à « participer de bonne foi et à continuer à travailler à l’établissement d’un environnement propice ».

Quant au chef des putschistes, le général al-Burhane, il se dit confiant et paradoxalement « proche d’un accord ». Mais ses seuls partenaires sont les islamistes, hostiles à l’ONU, et l’ancien parti du président déchu Omar el-Béchir.

Et toujours au Soudan, le gouverneur de l’État de l’est a démissionné mardi. C’était une revendication des manifestants des tribus Bejas, qui ont donc levé le blocus de Port-Soudan qu’ils tenaient depuis une semaine. Leur revendication est également une meilleure représentation au sein des autorités, dans le cadre de la renégociation en cours de l’accord de paix avec les mouvements rebelles de la région. (rfi.fr)

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