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L’inoubliable Madiba

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Il réservera sa première visite à l’étranger à… l’Algérie. Une sorte de pèlerinage pour dire d’où il a puisé son passé de révolutionnaire.

Premier président noir d’Afrique du Sud, il est la figure de proue de la lutte anti-apartheid. Le monde le célèbre aujourd’hui, 18 juillet. Jour de sa naissance proclamé en novembre 2009, sur une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, Journée internationale Nelson-Mandela. Elle consacre son combat pour la démocratie et à la promotion d’une culture de paix et de liberté à l’échelle internationale. Ainsi, chaque citoyen du monde est appelé à consacrer symboliquement 67 minutes de son temps à une oeuvre au service de la collectivité, en mémoire des 67 années que Mandela a vouées à sa lutte pour la justice sociale, l’égalité, la réconciliation et la diversité culturelle. C’est dans la foulée de cette célébration que la portée de la Journée internationale Nelson-Mandela, afin de «promouvoir des conditions de détention humaines et sensibiliser l’opinion au fait que les détenus continuent de faire partie de la société, ainsi qu’à reconnaître l’importance particulière du travail social accompli par le personnel pénitentiaire», a été décidée, par la suite, en décembre 2015. Flash back du parcours flamboyant d’un combattant d’exception, hors du commun, qui s’est télescopé avec celui tout aussi éblouissant de la révolution algérienne. 1961: le destin de Nelson Mandela bascule. Il se scelle à celui de l’Algérie. L’Algérie dont les meilleurs de ses fils (Ben M’hidi, Didouche, Hassiba Ben Bouali, Amirouche, Si El Haouès, Benboulaïd…) se sont sacrifiés pour la libérer du colonialisme français, est sur le chemin de l’indépendance. C’est cette année-là que choisit l’ANC (African National Congress) du leader sud-africain afin d’opter pour la lutte armée. L’expérience algérienne est encore toute fraîche.

La révolution algérienne est gorgée du sang se ses fils. Prête à servir d’exemple aux autres mouvements de libération, à travers la planète. Ils s’abreuveront à sa mamelle, alors qu’elle est tout juste sur le point de défaire la quatrième puissance mondiale. Nelson Mandela lui emboîte le pas et choisit de faire parler la poudre, après avoir vainement opté pour le dialogue et la non-violence. C’est la jonction entre un pays en lutte pour son indépendance et un autre qui entre en rébellion, faisant gronder le tonnerre pour faire tomber un des systèmes de ségrégation les plus hideux et racistes que l’humanité n’ait eu à enfanter: l’apartheid. Un combat que symbolisera désormais Mandela. Un combat pour faire échec à la domination des Blancs sur les Noirs. Une bataille pour l’égalité entre tous les peuples, de toutes les couleurs. Un combat pour l’universel. Un idéal tout simplement. Sur les traces du FLN historique de Krim Belkacem, Boudiaf, Ait Ahmed, Ben M’hidi…Le géant fonde alors la branche militaire de l’ANC, Umkhonto we Sizwe, et plonge dans l’insurrection armée. En mai 1961, il organise une grève générale. Les travailleurs ont pour consigne de rester chez eux. Le gouvernement fait intervenir la police et l’armée. C’est le point de non-retour.

Le rebelle actionne le bras armé de son mouvement. Les installations publiques et militaires deviennent les cibles privilégiées de ses campagnes de sabotage. La première manche tourne à l’avantage du régime ségrégationniste sud-africain. La CIA lui prête main forte. Mandela est arrêté en 1963 par la police sud-africaine. Il est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité. Il comparaît devant la Cour suprême de l’Afrique du Sud, à Pretoria. Il organise sa défense, précise et explique les circonstances qui l’ont conduit à recourir à la violence afin de faire entendre la cause de son peuple. Il devient l’icône de la lutte pour l’égalité raciale. Du fond de sa prison de Robben Island (une île située au large du Cap), où il purgera 18 de ses 27 années de détention, des millions de voix répondent en écho à son combat. Sous la pression de la communauté internationale et alors que l’Afrique du Sud est au bord de l’explosion, Nelson Mandela est libéré le 11 février1990. Il sera élu à la tête de son pays, le 9 mai 1994. Sa première visite à l’étranger il la réservera à… l’Algérie. Une sorte de pèlerinage pour dire d’où il a puisé son passé de révolutionnaire et, sans nul doute, toute son énergie afin de mener son ultime combat. Il se retirera de la vie politique en 1999. Il se consacrera à la défense de la paix, la justice sociale et les droits de l’homme jusqu’à son dernier souffle, le 5 décembre 2013. (lexpression.com)

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