Accusées d’avoir commis des exactions dans les régions anglophones en crise, les forces de défense traitent le rapport de Human rights watch de provocation et affabulations.
L’armée camerounaise et l’organisation internationale de défense des droits de l’homme Human rights watch sont à nouveau en désaccord. Pour cause, les déclarations publiées par l’organisation dans son dernier rapport en date du 11 août 2022. Dans ce document, « HRW avance des allégations prétendument documentées de destruction par incendie, d’exécution des civils, pillage et violation des droits humains, détention arbitraire commis par les forces de l’défense et de sécurité entre le 24 avril et le 12 juin 2022, dans les localités de Belo, Chomba, Missong et Ndop situées dans la région du Nord-Ouest Cameroun », peut-on lire dans le communiqué daté du 24 août 2022 et signé du porte-parole de l’armée. Le communiqué de l’armée reprend les cas cités par l’organisation dans son rapport. « L’armée camerounaise aurait sommairement tué au moins 10 personnes et commis plusieurs autres abus lors d’opérations insurrectionnelles dans la région du Nord-Ouest Cameroun. HRW soutient en outre que les soldats camerounais auraient brûlé 12 maisons, détruit et pillé des centres de santé dans la localité de Chomba, détenu arbitrairement au moins 26 personnes et en aurait fait disparaitre de force 17 autres à Ndop ». Ce que l’armée considère comme de « grotesques et ubuesques affabulations ». Selon le communiqué, HRW se serait trompé d’auteur des exactions. Elle « semble s’appesantir sur des exactions qui portent la marque des irrédentistes terroristes ». Cyrille serge Atonfack soutient que HRW reste fidèle dans sa logique qui « consiste à porter au passif de l’armée camerounaise, toutes les exactions signalées dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest sur la base de prétendues témoignages distillés par des terroristes sécessionnistes ». Par conséquent, par son entremise, l’armée réitère son professionnalisme sur le terrain. « Les forces de défense et de sécurité dont le moral n’est aucunement affecté, poursuivent sereinement leurs opérations dans les quatre coins du pays dans le respect des droits de l’homme et des droits humains, tout en veillant à ce que tout écart établi et vérifié soit sanctionné », conclut l’auteur du communiqué. (Journal du Cameroun)