La Centrafrique a voté jeudi le projet de loi de finances rectificatif, par 127 voix pour, et trois contre. Le vote de ce budget intervient dans un contexte d’austérité budgétaire pour le pays. Le ministre des Finances Hervé Ndoba n’hésite pas à le dire : il lui faut trouver 24 milliards de francs CFA pour le boucler.
Avec une baisse de ses ressources de 14%, la Centrafrique doit faire des économies et trouver des fonds. Objet d’échanges parfois « houleux » dans l’hémicycle, précise une publication de l’Assemblée nationale.
Les dépenses primaires non prioritaires vont être compressées de près de moitié, a annoncé le ministre des Finances. Et depuis plusieurs semaines, les autorités ont lancé différentes initiatives pour améliorer la mobilisation des recettes domestiques : manuel de rapprochement bancaire pour éviter l’évaporation des recettes douanières et fiscales, mission d’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent, chasse à la fraude dans les administrations…
« Nous savons que nous avons une marge importante de ce point de vue-là », a précisé le ministre des Finances Hervé Ndoba. Mi-juillet, le FMI estimait « les résultats obtenus dans le cadre du programme de référence » « globalement satisfaisants ».
En plus de la hausse des prix liée à la conjoncture internationale, la Centrafrique souffre de la réduction drastique de ses appuis budgétaires. Près de 30% en moins sur les projections du dernier exercice budgétaire, selon le grand argentier. Les partenaires internationaux ont suspendu une part importante de leurs aides, de peur qu’elles servent à financer les paramilitaires russes. (rfi.fr)