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Après la libération de trois soldates ivoiriennes, quid des 46 autres militaires détenus au Mali ?

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Ivorian soldiers are seen during the inauguration of a new international academy that will train civilian security experts and military officers in the fight against terrorism, in Jacqueville, Ivory Coast June 10, 2021. REUTERS/Luc Gnago

Le Mali a libéré samedi trois militaires parmi les 49 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet à Bamako. Il s’agit de trois femmes, qui ont été accueillies samedi soir par leurs familles à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny. Cette libération a été rendue possible par les multiples discussions engagées ces dernières semaines, dont la médiation du Togo. Les échanges se poursuivent concernant les 46 autres militaires.  

« Fin de calvaire » pour les trois soldates, se réjouit le RHDP, sur son compte Twitter. « Cette libération est un premier geste et prouve qu’il y a une marge de manœuvre », se félicite également un autre acteur de la vie politique, qui espère que la diplomatie fera son œuvre ces jours-ci.

Les pourparlers entre les autorités ivoiriennes et maliennes devraient donc se poursuivre sous l’égide de plusieurs personnalités de la sous-région, explique notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne. Outre la médiation togolaise, le président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, est intervenu pour dénouer cette situation. 

Face à la presse samedi soir, Fidel Sarassoro, le directeur de cabinet du président ivoirien, a assuré que la Côte d’Ivoire s’engageait « à respecter les procédures des Nations unies et les nouvelles règles et dispositions maliennes relatives au déploiement des forces militaires au Mali ». 

Ces garanties suffiront-elles à convaincre Bamako de libérer les 46 militaires restants ? Si oui, quand ? Et surtout, à quelles conditions ? À Abidjan, les autorités restent discrètes sur le sujet. Mais le président togolais Faure Gnassingbé et son ministre des Affaires étrangères Robert Dussey prennent déjà de nouvelles initiatives.

La diplomatie togolaise toujours mobilisée

Abidjan, dit-on à Lomé, a fait un grand pas en reconnaissant des dysfonctionnements, notamment dans le dispositif onusien, lors de l’arrivée des militaires ivoiriens sur le territoire malien, le 10 juillet. Abidjan, poursuit la même source togolaise, est allé plus loin en affirmant officiellement sa volonté de consolider les relations avec Bamako.

C’était l’un des souhaits de la partie malienne. « Nous reconnaissons là qu’un verrou a sauté et que nos frères ivoiriens ont prononcé des paroles très apaisantes », commente un officiel malien. Du côté de la justice malienne, on affirme continuer l’étude du dossier en observant les tractations en cours. 

Mardi se tient à Lomé la troisième réunion du groupe de soutien à la transition malienne. Les autorités veulent encourager plusieurs pays présents à soutenir la junte malienne pour la suite de la transition. Une posture du Togo qui pourrait notamment faire avancer le dossier des 46 militaires ivoiriens encore en détention.

« Une lueur d’espoir »

Le retour de ces trois militaires suscite de l’espoir. Joint par RFI, Yeo Pepegaligui, porte-parole du mouvement « Je suis 49 » lancé par la Fédération de la jeunesse ivoirienne pour la libération des 49 soldats, veut croire que la libération des 46 autres suivra d’un moment à l’autre.

« Pour nous, c’est une lueur d’espoir et cela montre, pour ceux qui en doutaient encore, que les 49 soldats de l’armée ivoirienne, en terre malienne, ne sont pas des mercenaires. Ce qui nous fait espérer, ce sont nos liens fraternels dans la recherche de cette solution pacifique. Tout ce qui a été fait, depuis l’arrestation de nos 49 soldats, a véritablement amené la junte militaire malienne à comprendre que nous sommes en famille parce que les religieux, les mouvements de la société civile et tous ceux qui pourraient peser, je veux dire de par leur influence pour régler cette situation, se sont mis dans le jeu. Les autorités ivoiriennes ont choisi la voie de la diplomatie, la voie pacifique, et donc nous pensons que ce n’était que trois militaires qui ont été libérés, mais les 46 autres suivront d’un moment à l’autre », estime-t-il. (rfi.fr)

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