L’influent sénateur américain de Floride, le républicain Marco Rubio, vice-président de la commission spéciale du Sénat américain sur le renseignement, a envoyé une lettre au secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Il en appelle à la désignation appropriée des parties dont l’achat important de matériel russe permet les actions déstabilisatrices de la Russie.
Bref, le sénateur à la Chambre haute du Parlement a gazouillé qu’il avait adressé le 14 septembre dernier une lettre à Anthony Blinken et le Président américain disant ceci, « La Russie est le premier fournisseur militaire de l’Algérie. L’Algérie fait également partie des quatre principaux acheteurs d’armes russes dans le monde, culminant avec un accord d’armement de 7 milliards de dollars en 2021. L’afflux d’argent de toute source vers la Russie ne fera que renforcer la machine de guerre russe en Ukraine. Pourtant, les sanctions dont vous disposez n’ont pas encore été utilisées », est-il dit dans la missive.
Le sénateur poursuit : « Je vous encourage à prendre au sérieux la menace que la Russie continue de faire peser sur la stabilité mondiale et à désigner de manière appropriée les parties dont l’achat important de matériel russe permet les actions déstabilisatrices de la Russie ».
Marc Rubio réclame ni plus ni moins des sanctions à l’encontre de l’Algérie pour violation de la « Countering America’s Adversaries Through Sanction Act », un texte adopté et signé par sous l’ère du mandat de l’ancien président Donald Trump par les sénateurs et députés des Chambres américaines. Ledit texte vise à sanctionner les pays hostiles aux Etats-Unis dont la Russie et qui constituent une menace à la stabilité et la sécurité mondiale.
Dans ce contexte, il est compréhensible que l’Oncle Sam se fasse du souci quant à l’état d’asservissement de l’Algérie envers son tuteur. Une situation qui lui coûte, rien qu’en armement, un joli pactole. D’où la préoccupation du sénateur Marco Rubio qui précise dans sa lettre comme cité ci-haut : « La Russie est le premier fournisseur militaire de l’Algérie. L’Algérie fait également partie des quatre premiers acheteurs d’armes russes dans le monde entier, culminant avec un accord d’armement de 7 milliards de dollars en 2021. Une manne financière conséquente qui ne fera que renforcer la machine de guerre russe en Ukraine ».
On le voit donc, le soutien de l’Algérie à travers ses dépenses d’armement russe ne laisse guère indifférente la première puissance mondiale. Cela a fait monter au créneau un sénateur américain de haut plan et qui, contrairement aux lobbyistes pro-algériens, n’a pas manqué de désigner nommément en tant qu’ennemi des Etats-Unis, un état-voyou. C’est une première dans l’hémicycle US et qui pourrait même avoir un bel effet boule de neige.
Marc Rubio, conservateur réputé pour ses positions dures sur certains dossiers géopolitiques relevant de la politique étrangère des Etats-Unis, est effectivement un homme politique américain influent. Il a été le président de la Chambre des représentants de la Floride entre 2006 et 2008 puis élu ensuite sénateur des Etats-Unis pour la Floride lors de l’élection de novembre 2010. Il également a participé aux primaires présidentielles républicaines. On dit même de lui qu’il murmurait à l’oreille de l’ex-président Donald Trump quant à la politique étrangère à suivre notamment pour ce qui était des dictatures.
Dans ces circonstances, on s’en doute volontiers, il y a eu de part et d’autre des réactions à cette missive adressée au Secrétaire d’Etat américain le 14 septembre 2022 d’autant plus que cette lettre arrivait dans la foulée le même jour, du réquisitoire de la représentante des Etats-Unis au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (HCDH) qui n’avait pas “tari d’éloges“ quant aux violations des libertés fondamentales dont l’Algérie se rend souvent coupable.
C’est donc, dans ce contexte que le chef de l’ANP, Chenegriha a reçu l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin et non, comme chanté, faussement du reste, par l’aboyeur principal du régime sénile d’Alger, l’APS, pour « discuter des questions d’intérêt commun, et d’examiner l’état de la coopération bilatérale entre les deux pays, ainsi que des voies et moyens de son renforcement ». En effet, on conçoit mal qu’Alger puisse commander des F.35 aux Etats-Unis. (Hespress.fr)