Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire, a eu le nez creux en entamant la conception d’un centre de recherche autour de ces grandes épidémies. Achevé en 1972, l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) venait de voir le jour à travers son inauguration.
La mise en œuvre d’un tel établissement public national, mis sous tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, était nécessaire dans une période où de nombreuses épidémies (notamment la fièvre jaune) faisaient de nombreuses victimes en Côte d’Ivoire. D’ailleurs, le transfert de la capitale de Grand-Bassam à Bingerville (en 1900) est l’une des conséquences immédiates de cette situation.
Ce centre, qui a intégré le Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) en 1978, se consacre essentiellement à l’étude des maladies virales touchant les populations humaines. Notamment la rage, la fièvre jaune, les entérovirus et la poliomyélite.
Bâti sur deux sites dont l’un à Cocody, dans l’enceinte du CHU et à Adiopodoumé à Yopougon (sur une surface de 17 Hectares), l’IPCI a pour missions principales la recherche, la formation, le diagnostic et la surveillance épidémiologique. Autrement dit, le centre met toute son expertise et sa technicité au service des populations ivoiriennes et celles de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
En 2016, il est devenu un institut de référence et abrite la biobanque des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Son rôle devient alors de plus en plus important dans la lutte contre les épidémies telles que Ebola, Zika, Dengue, fièvre jaune et récemment le Covid-19.
Quant à son département Formation, il enregistre environ 280 stagiaires, par an, dans le domaine administratif et de la recherche scientifique. Ce n’est pas tout ; ses 33 différentes unités organisent des ateliers de formations qui sont reconnus au niveau régional et international.
Dirigé par le Prof. Dosso Mireille, spécialiste en microbiologie, depuis 2004, l’Institut intervient principalement dans les domaines de la santé humaine, de la santé animale, de l’environnement et de l’agroalimentaire.
Cependant, les spécialités abordées sont nombreuses et complexes les unes que les autres. Ce sont : Biobanque, Biochimie, Botanique, Biologie cellulaire, Biologie de la reproduction, Entomologie, Épidémiologie, Hématologie, Herpétologie, Immunologie, Microbiologie, Parasitologie, Sérologie, Virologie…
Narcis’K.