Accueil A LA UNE Présidentielle en Guinée équatoriale : Malabo accuse Madrid, Paris et Washington d’ingérence

Présidentielle en Guinée équatoriale : Malabo accuse Madrid, Paris et Washington d’ingérence

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La Guinée équatoriale a accusé dimanche 6 novembre l’Espagne, la France et les États-Unis d’« ingérence » dans ses élections présidentielle et législatives prévues le 20 novembre.

Malabo reproche à l’Espagne, la France et les États-Unis d’avoir dépêché des diplomates à un meeting de campagne d’un des deux seuls mouvements d’opposition autorisés à présenter des candidats, mais qui ne pèsent pas lourd face au puissant Parti Démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui occupe 99 des 100 sièges de l’Assemblée nationale sortante et la totalité des 55 du Sénat.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’État vivant – monarchies exceptées -, brigue un sixième mandat à 80 ans.

Selon des photos diffusées par le pouvoir, des diplomates espagnol, français et américain ont assisté au meeting de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), unique parti d’opposition qui ne soit pas interdit en Guinée équatoriale, où la campagne pour les présidentielle, législatives, sénatoriales et municipales a été officiellement ouverte jeudi 3 novembre.

Deux challengers

Le chef de l’État n’aura que deux challengers le 20 novembre : Andrès Esono Ondo, de la CPDS, et Buenaventura Monsuy Asumu, candidat du Parti de la Coalition Sociale démocrate (PCSD), allié au PDGE dans les précédents scrutins.

Andrès Esono Ondo se présente pour la première fois, Buenaventura Monsuy Asumu pour la troisième. Il avait été candidat – un « faire-valoir » du président Obiang, selon l’opposition – en 2002, 2009 et 2016, ne récoltant que des miettes.

Jeudi, dans un tweet du porte-parole du Département d’État Ned Price, Washington, « préoccupée par des informations sur des arrestations et le harcèlement de membres de l’opposition et de la société civile », avait exhorté Malabo à organiser des « élections libres et justes » et encouragé le pouvoir à « promouvoir une société plus inclusive, pacifique et démocratique en permettant l’expression des diverses opinions politiques ».

Depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre mènent une campagne d’arrestations d’opposants au motif, selon le pouvoir, qu’elles ont déjoué un « complot » de l’opposition qui prévoyait des « attentats » contre « les stations d’essence, des ambassades occidentales et les domiciles de ministres ».

(Jeune Afrique/AFP)

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