Accueil A LA UNE Les enjeux de la visite de kamala Harris en Afrique

Les enjeux de la visite de kamala Harris en Afrique

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L’objectif, selon des responsables du gouvernement, est de présenter le continent comme un lieu d’investissement et pas seulement d’aide.

Kamala Harris entame ce samedi une visite d’une semaine en Afrique. La vice-présidente américaine est attendue au Ghana, en Tanzanie et en Zambie. Au menu de déplacement le développement économique, le changement climatique, la sécurité alimentaire et la forte croissance de la couche juvénile sur le continent.

Alors que de l’Afrique est considérée dorénavant par Washington comme un lieu d’investissement et pas seulement d’aide. Les journalistes accrédités à la Maison Blanche supputent déjà sur l’agenda spécifique de Kamala Harris dans chacun des  trois pays.

« Elle va prononcer un discours important dans la capitale du Ghana et s’entretenir avec de nombreux jeunes du pays. Elle a beaucoup insisté sur la montée en puissance de la jeunesse en Afrique. L’âge médian sur le continent n’est que de 19 ans et environ la moitié de la croissance démographique mondiale se produira en Afrique au cours des prochaines décennies, ce qui représente un potentiel énorme pour la région. En Tanzanie, elle rencontrera la première femme présidente du pays. C’est un pays qui tente de consolider sa démocratie et d’instaurer des réformes. Il faut donc s’attendre à ce qu’elle mette l’accent sur certaines de ces réformes. Elle se rendra ensuite en Zambie, où il sera davantage question d’entrepreneuriat, de sécurité alimentaire et d’autres sujets qui ont dominé les conversations en Afrique.’’; explique Chris Megerian, journaliste de l’Associated Press à la Maison Blanche.

L’influence grandissante de Pékin sur le continent sera sans nul doute aussi évoquée. Mais face à l’importance des investissements chinois en Afrique, Kamala Harris devrait aborder le sujet avec circonspection.

« Madame Harris sera confrontée à un délicat exercice d’équilibre au cours de ce voyage. Une grande partie de l’action des États-Unis en Afrique est ancrée dans sa rivalité avec la Chine. La Chine exerce une grande influence sur le continent en prêtant de l’argent aux pays, en construisant de grands projets d’infrastructure tels que des routes et des chemins de fer. Mais en même temps, les responsables américains ne veulent pas que les dirigeants africains aient l’impression d’être pris au milieu de cette partie d’échecs géopolitique entre les États-Unis et la Chine. Ils veulent que les dirigeants africains aient l’impression qu’ils traitent avec eux selon leurs propres conditions. C’est un aspect que la vice-présidente devra équilibrer pendant son séjour, en essayant de nouer des partenariats qui aident les États-Unis et leurs objectifs géopolitiques, mais aussi en créant ses propres relations avec les pays africains »; explique Chris Megerian. (Africanews)

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