Les experts scientifiques avertis vous le diront tous, le continent fait face à une émigration importante de jeunes qualifiés. Ainsi, selon le Fonds monétaire international (FMI), « Les personnes originaires d’Afrique subsaharienne dans les pays de l’OCDE pourraient atteindre quelque 34 millions d’ici à 2050. » Pourtant, une partie d’entre eux, à l’image de Mouhamed Moustapha Fall, ont décidé de faire le chemin inverse avec l’objectif de faire rayonner la science africaine depuis le continent.
Un retour en 2013 au pays de la Téranga qui s’est ponctué par l’entame d’une collaboration avec l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) dont il est devenu, en 2019, le président du centre situé au Sénégal. Au sein de cette institution, il a mené des travaux dans des domaines d’études comme la géométrie différentielle et les équations aux dérivées partielles qui sont aujourd’hui reconnus sur la scène internationale.
En atteste sa récente nomination comme lauréat du prestigieux prix Ramanujan 2022 pour les jeunes mathématiciens des pays en développement, dont il est seulement le deuxième Africain à l’avoir emporté. À Dakar, il s’est confié au Point Afrique pour brosser un état des lieux sur les filières de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (Stim) en Afrique… (Le Point)