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Guinée : face aux restrictions, les médias privés se sabordent

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Ils ont observé une journée sans presse contre la restriction ou le blocage de l’accès à des sites d’information et des réseaux sociaux populaires.

Silence radio et écrans noirs. Les médias privés et les sites d’information en Guinée ont initié mardi une journée de boycott de l’information. Ils entendaient ainsi protester contre les restrictions imposées par l’Etat à la presse.

 Les autorités auraient brouillé les fréquences de certaines radios et la restreint la navigation internet. Et menaçaient de fermer tout média tenant des propos qui saperaient l’unité nationale.

Lors de ce mardi de la colère pour les journalistes, les antennes et radios et télévisions en Guinée ont été fortement perturbées.

« De 05h, jusqu’à maintenant que j’échange avec vous là, il n’y a aucune radio qui émet, en tout cas en bande FM, et donc les télés c’est 100% sauf la RTG, la télévision nationale et elle aussi, une télé c’est les programmes, les programmes sont à l’arrêt c’est seulement la musique qui passe, donc pour nous c’est une satisfaction. », s’est félicité Kemo Mansaré, Président de l’ATPAG, l’Association des professionnels des médias et des techniciens de l’audiovisuel.

Les associations de la presse guinéennes dénoncent aussi la saisie la semaine passée des émetteurs de deux radios du groupe de presse Afric Vision. Le porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, avait cependant démenti toute implication des autorités dans les perturbations sur internet et dans l’opération contre Afric Vision. Mardi le public a été privé de son droit à l’information.

« Je pense que ce n’est pas bon, ce n’est pas bon pour nous, la population, ce n’est pas bon non plus pour l’Etat, vu que les médias les journalistes sont nos sources de nos informations. Et malgré l’abondance des réseaux sociaux, et même cela aussi est bloqué actuellement. Et on se débrouille afin d’écouter les radios et les télés pour mieux s’informer. Parce que, une personne, ou une société mal informée, c’est un danger pour la société. », regrette  Moussa Kouyaté habitant de Conakry.

Après ce débrayage, le gouvernement guinéen appelle au dialogue avec les associations et les syndicats des médias. (Africanews)

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