Accueil A LA UNE Doha : Les discussions entre le M23 et Kinshasa à l’arrêt

Doha : Les discussions entre le M23 et Kinshasa à l’arrêt

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Les discussions directes n’ont pas pu débuter comme prévu. Pourtant, les délégations du gouvernement congolais et de l’AFC-M23 sont bel et bien à Doha. Le début des négociations se serait heurté à certains problèmes liés notamment aux revendications des parties prenantes.

Les points de blocage dans les discussions

La rébellion exigerait des mesures de confiance, et Kinshasa, de son côté, réclamerait un cessez-le-feu inconditionnel ainsi que le retrait des rebelles des villes occupées.

La tâche n’est donc pas facile pour la médiation qatarie. « On a compris qu’avec la médiation de l’Émir du Qatar, un camp — notamment le régime de Kinshasa — semblait y être en position favorable, tandis que l’autre — l’AFC-M23 — ne l’était pas. Nous pensons que, comme il y a les deux confessions religieuses, l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo, qui proposent le pacte social pour la paix, et que cela semble faire l’unanimité, les parties en présence pourraient recourir à cette médiation », explique Justin Kamilolo Dibue de la Dynamique des politologues (la DYPOL)

Une population à la merci d’une rébellion

Cela fait plus de deux mois que les villes de Goma et Bukavu, respectivement chefs-lieux des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, sont sous le contrôle de l’AFC-M23, dont les troupes, soutenues par l’armée rwandaise, renforcent leurs positions à l’intérieur des deux provinces.

Les populations, victimes d’une guerre dont elles ne maîtrisent pas les raisons, sont désormais épuisés.

« Nous avons hâte de trouver une solution à notre problème. Nous continuons à demander que tout soit fait pour y parvenir. Vous savez, il y a des tensions entre Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi », rappelle Christian Kalamo de la société civile du Nord-Kivu.

Il poursuit en demandant « à la communauté internationale de s’approprier cette question », avant de renchérir : « Nous, populations, sommes victimes des conventions signées par ces trois personnes. »

L’Émir du Qatar assure la médiation dans cette crise, après avoir réussi à organiser une rencontre entre le président congolais, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, ce qu’avait échoué à faire le président angolais, qui était pourtant médiateur pour le compte de l’Union africaine.

Outre ces deux initiatives, il y a également eu des discussions sous l’égide de l’EAC et de la SADC pour tenter de résoudre la crise dans l’est de la RDC, mais en vain.

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