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RDC : une année après la tentative de coup d’Etat présumée

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Le 19 mai 2024, selon les autorités congolaises, un commando d’une quarantaine de personnes avait attaqué le domicile du vice-premier ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale. Deux policiers commis à sa garde avaient été tués. Les assaillants avaient ensuite investi le palais de la Nation abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.

L’opération avait été stoppée avec l’intervention de la garde Républicaine qui avait arrêté une quarantaine de personnes et tué quatre autres dont leur chef, Christian Malanga, un Congolais vivant aux États- Unis.

Le Belge d’origine congolaise, Jean-Jacques Wondo, expert des questions militaires, avait été arrêté et condamné à mort lors du procès de ce coup d’état présumé. Libéré le 4 février 2025, il est depuis lors en Belgique. Son état de santé évolue bien, comme l’affirme Carlos Ngwapitshi, son avocat, qui souligne que monsieur Wondo reviendra en RDC car il a déposé son recours en cassation.

« Il y a lieu de noter qu’à ce jour, Jean-Jacques a relevé le pourvoi en cassation parce que, comme vous le savez, il n’a jamais été satisfait de la décision rendue par la cour militaire de Kinshasa-Gombe. Il continue à clamer son innocence. Il n’a jamais été impliqué ni de près ni de loin dans ce fameux coup d’Etat », dit Carlos Ngwapitshi.

Trois américains, Benjamin Zalman, Taylor Thompson et Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, tué lors de l’attaque, condamnés à mort dans le même procès,ont vu leur peine commué en prison à vie. Ils ont été extradés le 8 avril vers les États-Unis où ils sont détenus et comparaissent devant la justice américaine. C’est ce qu’affirme Sylva Mbikay, leur avocat. « Ils font face également à la justice américaine où ils sont poursuivis pour possession d’armes de guerre dans le but de renverser un gouvernement légitime. Lorsque la justice américaine pourra se prononcer c’est à ce moment-là que nous pourrons envisager ce que nous pouvons faire. »

Parmi les 33 condamnés restés à la prison de Ndolo, figurent deux étrangers, un Britannique et un Canadien. Théophile Mulumba, l’avocat de ce Britannique défend aussi un Congolais. Il a formulé une demande de grâce présidentielle pour le britannique, « J’ai écrit au président de la République au nom de mon client pour demander si le Britannique, Youssouf, pouvait bénéficier de la grâce. C’est tout ce que j’ai pu faire. J’attends la réponse du président parce que ça c’est un pouvoir discrétionnaire réservé au seul chef de l’Etat. Pour le Congolais, on attend voir parce que lui s’était quand-même pourvu en cassation », explique Youssouf Ezangi, et un pourvoi en cassation pour son client congolais.

La RDC siège au conseil des Nations unies pour les droits humains depuis le mois d’octobre 2024. Le pays est alors appelé à respecter ses engagements, dont le droit à la vie. Un appel lancé par le cadre de concertation des droits humains, qui condamne également toute tentative de coup d’État. Alex Welo en est le président. « Quant à la condamnation à la peine de mort d’une trentaine des coupables, nous disons que la RDC est un pays membre du conseil des droits de l’homme de l’ONU et doit respecter strictement la loi en la matière. Nous y travaillons pour jouer notre rôle d’activistes des droits de l’homme. »

Les 37 personnes impliquées dans la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 ont été condamnées à mort au premier degré, en septembre 2024, par le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe. Une peine confirmée en appel, en janvier dernier, par la cour militaire.

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