Régulièrement dénoncé par des ONG de défense des droits humains, l’état d’urgence a été mis en place après des attentats revendiqués par l’Etat islamique.
Selon le président égyptien il y a de quoi se féliciter : « l’Egypte est devenue, grâce à son grand peuple et ses hommes loyaux, une oasis de sécurité et de stabilité dans la région ». Abdel Fattah al-Sissi a donc annoncé lundi, sur sa page officielle Facebook, ne pas renouveler l’état d’urgence dans son pays.
Mis en place sur l’ensemble du territoire en avril 2017 à la suite d’attentats sanglants revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) contre des églises coptes – principale minorité chrétienne du Moyen-Orient – dans les villes de Tanta et d’Alexandrie, l’état d’urgence avait depuis été renouvelé sans discontinuer.
Couvre-feu au Sinaï
Il avait par ailleurs été mis en place dès 2014 dans la péninsule du Sinaï, en proie depuis des années à une insurrection islamiste armée menée par une branche locale de l’EI. Dans cette région, un couvre-feu, commençant dans certains districts du nord de la péninsule dès 19 heures, est également en vigueur. L’armée et la police égyptienne mènent depuis février 2018 au Sinaï une vaste opération « antiterroriste », mais aussi dans certaines parties du désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye.
L’état d’urgence élargit considérablement les pouvoirs de la police en matière d’arrestation, de surveillance, et peut imposer des restrictions à la liberté de mouvement. Les ONG de défense des droits humains dénoncent régulièrement des atteintes aux libertés individuelles dans le cadre de l’état d’urgence en Egypte, où le président mène depuis son arrivée au pouvoir en 2013, une répression féroce contre toute forme d’opposition. (20Minutes)