samedi, novembre 23, 2024
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Gênée par l’influence russe, l’armée française ferme sa dernière base à Bangui

Après la fin de la présence militaire française au Mali, le président français Emmanuel Macron devrait annoncer la semaine prochaine la fermeture de la mission logistique de Bangui M’Poko en raison de l’influence russe en RCA.

Le départ des 130 derniers éléments français est prévu pour la fin de l’année. Une page de l’histoire des forces militaires françaises présentes en Afrique se tourne.

Lors d’un Conseil de défense et de sécurité nationale tenu cet été, l’état- major français des armées a obtenu la fermeture de la mission logistique située à l’aéroport de Bangui M’Poko. La décision devrait être annoncée par Emmanuel Macron lors de la prochaine conférence des ambassadeurs et ambassadrices les 1er et 2 septembre.

L’évacuation des 130 éléments devrait être effective d’ici au mois de novembre. C’est le résultat d’un intense lobbying mené pendant plus d’un an par le ministère des armées.

Les soldats estimaient qu’en cas de déploiement militaire en vue de protéger les ressortissants français, la base de M’Poko constituait plus une charge qu’un appui. Celle-ci dépend des éléments français au Gabon (EFG) présents à Libreville. L’influence russe en RCA.

Déjà en 2021, la présence militaire française avait été réduite à une simple mission logistique de 130 éléments, qui remplaçait le Détachement d’appui opérationnel (Détao, 2016-2021), lui-même successeur de l’opération Sangaris (2013-2016,

Cette décision intervient au moment où l’armée française a totalement évacué la base de Gao au Mali et mis un terme à sa présence dans le pays. L’influence russe en RCA.

Tensions persistantes autour de Wagner

Le point commun entre les deux pays est la présence des mercenaires russes de Wagner. Depuis leur arrivée en République centrafricaine en 2018, la relation entre les militaires français et les autorités locales n’a cessé de se dégrader, jusqu’au gel de la coopération en avril 2021 décidé par Paris. La suspension unilaterale a entraîné un bras de fer entre la ministre des affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, et l’ambassadeur de France Jean-Marc Grosgurin sur le devenir des villas en théorie occupées par les coopérants français, les autorités centrafricaines souhaitant les récupérer.

Mais l’acmé des tensions a été l’arrestation, le 21 février, des quatre assistants du général français Stéphane Marchenoir, le chef d’état-major de la force de la Minusca. Si les légionnaires français ont été libérés quelques jours plus tard, le chef d’état-major français Thierry Burkhard s’était alors personnellement engagé à ne plus envoyer un seul de ses hommes au sein de la mission de maintien de la paix.

Depuis plusieurs semaines, un groupuscule proche du gouvernement et mené par Didacien Kossimatchi appelait la population, dans une série de communiqués, à infliger des « sévices corporels » aux militaires français. Une bravade revelatrice d’un climat de tension extrême.

L’EUTM et l’EUAM contraintes au déménagement Désormais se pose la question de l’avenir de la mission de formation militaire de l’Union européenne (UE), l’EUTM, et son pendant civil, l’EUAM, dont les personnels sont logés par les Français à M’Poko. Pour l’EUTM, le problème est en partie résolu, l’UE ayant réduit depuis décembre 2021 la présence humaine à une poignée de militaires, sous pression de la diplomatie française, là encore en raison de la présence de Wagner à Bangui. L’influence russe en RCA. (Corbeau News Centrafrique)

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