Le gouvernement allemand a tenu ce mardi 22 novembre, une réunion pour afficher une position commune sur la question de la fin du déploiement de la Bundeswehr. Alors que les avis étaient partagés sur le sujet, c’est finalement le retrait qui l’a emporté.
Le chancelier Olaf Scholz, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, la ministre de la Défense Christine Lambrecht et d’autres membres du gouvernement allemand ont assisté à la rencontre. Preuve que le sujet est non seulement délicat mais également d’une grande importance pour Berlin.
A l’heure où la liste des pays qui décident de quitter le Mali tend à s’allonger, cela fait déjà un certain temps que la question était soulevée en Allemagne. Faut-il partir ou rester ? La France par exemple y a répondu depuis un certain temps déjà et retiré ses troupes. Il y a deux semaines, le Royaume-Uni et la Côte d’Ivoire ont aussi fait part de leur volonté de se retirer de la mission onusienne.
Un compromis
Berlin vient donc aussi de franchir le pas et de décider de retirer ses troupes d’ici mai 2024. Un départ qui sera progressif et qui devrait durer donc environ dix-huit mois. Les soldats allemands vont commencer par quitter la ville de Gao, dans le nord du Mali, dès l’été prochain.Ce retrait de la Bundeswehr concerne environ 1.200 soldats impliqués dans la mission de l’Onu, la Minusma. Des soldats qui mènent surtout des opérations de formation.
Jusqu’à présent, le ministère allemand de la Défense et celui des Affaires étrangères avaient des avis divergents sur la question du retrait. Le premier souhaitait rapatrier les soldats en Allemagne en raison de la difficulté de leur mission sur place tandis que le second voulait qu’ils restent au Mali pour faire office de contrepoids à l’influence russe sur place. (DW)