La justice turque a condamné, lundi 7 septembre, à 40 peines de prison à vie un Ouzbek reconnu coupable d’avoir perpétré l’attentat qui avait fait 39 morts – dont 27 étrangers – dans une discothèque branchée d’Istanbul, le soir du Nouvel An 2017. L’attentat, l’un des plus meurtriers de l’histoire de la Turquie, avait été revendiqué par le groupe État islamique.
La 27e cour d’assises d’Istanbul, qui siège juste en face du complexe pénitentiaire où est incarcéré le principal suspect de l’attentat du club Reina, a suivi à la lettre les réquisitions du parquet. Les juges ont condamné Abdulkadir Masharipov à 40 peines de prison à vie : une pour chacune des 39 personnes tuées lors du Nouvel An 2017 dans cette célèbre boîte de nuit, et une pour l’ensemble de la tuerie, revendiquée à l’époque par le groupe État islamique.
Abdulkadir Masharipov a d’abord reconnu les faits avant de se rétracter
Le principal suspect, de nationalité ouzbèke, est par ailleurs condamné à 1 368 ans de prison pour tentative d’assassinat contre 79 personnes, blessées cette nuit-là quand il avait ouvert le feu à l’arme automatique.
Lors de son arrestation, deux semaines après l’attaque, Abdulkadir Masharipov était tout de suite passé aux aveux. Il s’était ensuite rétracté au cours du procès, affirmant avoir avoué sous la « pression » et la « torture ». Il a répété ces allégations au cours de cette dernière audience, réclamant l’acquittement.
De plus, 48 autres accusés de ce procès, qui en comptait une soixantaine, ont reçu des peines de prison pour « appartenance à une organisation terroriste ». L’attentat du Reina a été le premier en Turquie a être revendiqué de façon directe par le groupe État islamique. (Rfi.fr)