Tsitsi Dangarembga, une célèbre romancière zimbabwéenne passe devant la justice ce vendredi. Elle comparait pour incitation à la violence après avoir participé à une manifestation anticorruption, en juillet à Harare.
Au total, ils sont une douzaine à comparaître ce vendredi 18 septembre dans la matinée devant la justice et ils sont tous accusés d’incitation à la violence. Ils avaient participé à une manifestation dénonçant la corruption au sein du régime et la crise économique dans laquelle se trouve le pays.
La manifestation était interdite officiellement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Plus d’une 60 de personnes ont été interpellées ce jour-là selon l’organisation des Avocats zimbabwéens pour les droits de l’homme (ZLHR).
En lice pour le Booker Prize
Parmi les accusés, la romancière, Tsitsi Dangarembga, ainsi que des militants du principal parti d’opposition, mais également de simple citoyens. Cette écrivaine est notamment en lice pour le célèbre Booker Prize, un prix littéraire qui récompense les écrivains, membres du Commonweath.
Mi-juillet, l’organisateur de la marche a également été arrêtés. Un célèbre journaliste d’investigation Hopewell Chin’ono, qui avait exposé d’importants détournements d’argent au ministère de la Santé en pleine épidémie de coronavirus, a été arrêté à la même période. Tous les deux doivent encore comparaître en octobre 2020.
Deux ans après l’arrivée du président Emmerson Mnangagwa au pouvoir, le gouvernement est accusé d’utiliser la pandémie pour réprimer toute opposition politique et liberté de la presse. Les autorités nient toute mauvaise gestion du pays et accuse l’opposition de vouloir déstabiliser le pays. (Rfi.fr)