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Félix Tshisekedi prend la tête de l’UA au terme d’un sommet sans vagues mais riche en défis

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Le 34e sommet de l’Union africaine s’est achevé dimanche 7 février après deux jours en visioconférence. Un sommet qui dans l’ensemble et au vu des contraintes d’organisation aura été expéditif.

Dans son rapide discours de clôture dimanche, le nouveau président en exercice Félix Tshisekedi a résumé les deux axes pour l’année à venir.

Restitution d’œuvres d’arts et lutte contre le Covid-19

D’un côté, l’accent mis sur l’art et la culture avec en point de mire la restitution d’œuvres d’arts aux pays membres.

Il s’agit notamment pour les États membres d’obtenir la restitution et le rapatriement des œuvres d’art africains gardés hors du continent.

De l’autre, la stratégie commune face à la pandémie de Covid-19, avec la validation des initiatives prises par son prédécesseur Cyril Ramaphosa. Cette nouvelle stratégie passe notamment, selon les chefs d’État, par la création d’une plate-forme africaine pour l’acquisition de matériels médicaux, rapporte notre correspondant à Addis-Abeba, Noé Hochet-Bodin. Pour le président Félix-Antoine Tshisekedi le rapport des envoyés spéciaux sur les activités de lutte contre la pandémie a été approuvé, de même que le travail de la task force africaine pour l’acquisition des vaccins.

Le principe du renforcement pour rendre autonome le Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses a été également adopté. Ses dirigeants devront avoir les pouvoirs nécessaires pour agir librement.

Malgré l’aide de la communauté internationale, ça ne sera pas facile, car cette pandémie a induit « une grave crise économique et sociale », et les vaccins semblent inaccessibles, vu d’Afrique. Moussa Faki, comme d’autres, dénonce « le nationalisme vaccinal » des pays riches.

Je n’ai pas vu une grande préparation en terme de tratégie vaccinale…

Le conflit en Éthiopie et mise en place de la Zlecaf

Autre défi, les conflits. Félix Tshisekedi a également énuméré les guerres auxquelles l’Union devra faire face cette année et qui « constituent une véritable menace contre la paix, la sécurité et la stabilité du continent », s’est alarmé le président congolais. La solution des chefs d’État ? « Il en est ressorti la nécessité d’éradiquer ces phénomènes et d’imposer coûte que coûte la paix, en se basant sur la résolution de l’Union africaine de faire taire les armes sur le continent à l’horizon 2020, résolution qui doit encore être réalisée », a indiqué Félix Tshisekedi. C’est pratiquement un constat d’échec, reconnaît un cadre de l’UA.

La crise en Éthiopie dans la région du Tigré n’a pas été mentionnée. La question qui n’était d’ailleurs pas à l’ordre du jour du sommet, ce qui montre bien l’unité affichée des différents chefs d’État, qui ne souhaitaient pas faire de vagues lors de ce sommet. Cette unité affichée, on l’a d’ailleurs retrouvée lors de la désignation de la commission samedi. L’élection n’a pas été disputée et les commissaires ont tous été élus très largement.

Par ailleurs, l’UA a lancé laborieusement la zone de libre-échange (Zlecaf) au 1er janvier, mais tout reste à faire pour qu’elle soit un succès. La Zone de libre échange continental africain, le rêve des pères fondateurs de l’Union africaine devrait conduire à un progrès significatif : suppression progressive des barrières tarifaires et industrialisation des économies africaines, rappelle notre correspondant à KinshasaKamanda wa Kamanda. L’Union africaine doit mettre en place notamment la création des institutions financières continentales qui est une urgence pour les chefs d’État des 54 pays.

Enfin, il y a aussi le défi de la réforme de cette organisation qui doit s’achever en principe cette année, malgré les nombreux retards accumulés. Félix Tshisekedi a promis de mettre l’Union africaine au cœur des villes et des villages du continent. Ce n’est pas le premier chef d’État qui fait cette promesse. Mais jusqu’ici, aucun de ses prédécesseurs n’a réussi à concrétiser ce rêve, reconnaît un fonctionnaire de l’organisation. (rfi)

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