L’opposant sénégalais est convoqué ce lundi 8 février au matin pour une affaire de viol avec usage d’arme à feu. Il annonce qu’il ne répondra pas aux enquêteurs de la gendarmerie nationale et accuse le président de la République de vouloir le faire taire par tous les moyens. Le député est accusé par une masseuse professionnelle d’avoir abusé d’elle à plusieurs reprises.
« Je ne déférerai à aucune convocation de la gendarmerie si la voie légale n’est pas respectée ! » C’est la position d’Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2019 et député de l’Assemblée nationale du Sénégal. Il a, dans une déclaration à la presse, donné des éléments de réponses après une plainte, pour viol aggravé d’une masseuse, déposée le 2 février dernier.
Immunité
Cette plainte lui a valu une convocation ce lundi à la brigade de recherche de la gendarmerie sise à Colobane à Dakar. Une convocation à laquelle il ne peut déférer, car bénéficiant d’une immunité parlementaire
Arrivé troisième à la présidentielle de 2019 et présenté comme le leader de l’opposition, Ousmane Sonko accuse nommément le président de la République Macky Sall d’être derrière ce qu’il appelle une machination. Sur les séances de massages à des heures après couvre-feu, il explique que c’est pour soulager un mal de dos qu’il traîne depuis des années, qu’il a jeté son dévolu sur un salon légalement reconnu et qui a pignon sur rue dans un quartier huppé de Dakar.
Plainte
Ousmane Sonko annonce par ailleurs qu’il va déposer une plainte contre son accusatrice tout en prenant l’opinion à témoin. Il compte se battre sans relâche pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire qu’il juge « sordide ». (rfi)